Affaire Epstein | Ghislaine Maxwell reconnue coupable de crimes sexuels

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Pédocriminel En liberté

Elle risque jusqu’à 65 ans de détention
Elle était notamment poursuivie pour avoir fourni à son ancien compagnon, le financier américain Jeffrey Epstein, des jeunes filles mineures exploitées sexuellement entre les années 1994 et 2004.

Le jury du tribunal fédéral de Manhattan a reconnu Ghislaine Maxwell coupable de complicité dans le détournement d’adolescentes par le millionnaire Jeffrey Epstein.

Après un mois de procès et cinq jours de délibération, l’ancienne maîtresse et collaboratrice d’Epstein a été déclarée coupable de cinq des six chefs d’accusation dont elle devait répondre.

Lors de la lecture du verdict, Maxwell est restée debout, impassible, les mains croisées, alors que le jury se retirait. Elle risque jusqu’à 65 ans de détention, et pourrait terminer ses jours dans une prison fédérale.

Le juge Alison Nathan n’a pas encore fixé d’audience pour la détermination de la peine. Les avocats de Maxwell ont déclaré qu’ils prévoyaient de faire appel.

L’ancienne mondaine britannique, fille du magnat des médias et escroc anglais Robert Maxwell, avait été arrêtée aux États-Unis en juillet 2020, presque un an après la mort mystérieuse de son ex-amant, retrouvé pendu dans sa cellule dans une prison de New York.

Elle était accusée d’avoir facilité et participé aux abus sexuels commis par Epstein sur des adolescentes, dont certaines n’avaient que 14 ans.

Maxwell participait au recrutement de ces jeunes filles, qui devaient ensuite prodiguer à Epstein des « massages » qui se terminaient fréquemment par des relations sexuelles. Les abus se déroulaient dans les nombreuses et luxueuses résidences qu’Epstein possédait à Palm Beach (Floride), à New York, au Nouveau-Mexique ou dans les îles Vierges.

Maxwell organisait les voyages des victimes et les payait, plusieurs centaines de dollars en espèces, pour chaque massage.

Le procureur a dit que Maxwell :

« S’est attaquée à des jeunes filles vulnérables, les a manipulées et les a livrées pour qu’elles soient abusées sexuellement » par Epstein.

Les quatre victimes qui ont témoigné au cours du procès ont décrit le rôle joué par cette femme élégante et sophistiquée pour les préparer psychologiquement et physiquement à devenir les proies d’Epstein, se joignant même parfois à lui pour abuser d’elles.

Maxwell utilisait son charme et des cadeaux pour gagner leur confiance, faisant mine de s’intéresser à elles, et leur faisant miroiter l’aide qu’Epstein pourrait leur apporter financièrement et grâce à ses nombreuses relations.

Les avocats de Maxwell l’ont décrite au contraire comme une simple assistante du millionnaire dans la gestion de ses propriétés, et ont soutenu qu’elle servait de « bouc émissaire » pour des actions commises par Epstein.

Mais deux témoins de l’accusation, anciens pilotes de l’avion privé d’Epstein, surnommé le « Lolita Express » par les médias, ont décrit Maxwell comme son bras droit, disposant d’une autorité sur les autres employés.

La défense a aussi mis en cause la véracité des souvenirs des témoins, et leurs motivations, soulignant l’influence de la couverture médiatique de l’affaire, faisant aussi valoir que les accusatrices de Maxwell ne l’avaient pas mentionnée dans leur plainte initiale contre Epstein.

Même si le cas est peu fréquent après une condamnation, les experts judiciaires n’excluent pas que la justice américaine puisse proposer à Ghislaine Maxwell un aménagement ou une réduction de peine en échange de son témoignage, qui permettrait d’inculper d’autres complices des abus sexuels perpétrés par Epstein.

De nombreuses personnalités, allant du prince Andrew à Bill Clinton, étaient régulièrement invitées dans les résidences de l’homme d’affaires. Le deuxième fils de la reine d’Angleterre est lui-même accusé par une autre victime d’avoir abusé d’elle, avec la complicité de Maxwell.

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