Rodrigues | J. Dominique Farla, cerveau présumé d’un réseau de pédoporno, libéré

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Ces images étant insoutenables, le magistrat en charge du dossier a limité le nombre d’enquêteurs
Stupeur à l’île Maurice ! Les policiers ont interpellé cinq personnalités. Ces suspects sont impliqués dans un réseau de pédopornographies à Rodrigues. L’affaire a été révélée après la découverte, sur un portable, d’images sans équivoque d’hommes ayant des relations sexuelles avec des mineures

Actualisation du 23 septembre 2022 :

Pédopornographie: un ancien employé de la MBC obtient la liberté conditionnelle

Il est soupçonné d’être le présumé cerveau d’un réseau de pédopornographie à Rodrigues.

Jean Dominique Farla, un ex-employé de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), a recouvré la liberté conditionnelle avant-hier.

Arrêté en août 2021, il réclamait la liberté provisoire. En décembre de la même année, cette demande avait été rejetée par le tribunal de Rodrigues. Il avait interjeté appel devant la Cour suprême.

Dans leur ruling en date du 19 septembre, les juges Véronique Kwok et Renuka Devi Dabee ont agréé à sa demande. Jean Dominique Farla devra fournir une caution de Rs 100 000 par chèque bancaire et signer une reconnaissance de dettes de Rs 50 000.

Il doit aussi demeurer à un endroit fixe comprenant une ligne de téléphone et notifier la police de chaque changement d’adresse. Le suspect s’est engagé à ne pas quitter Rodrigues sans l’autorisation de la cour et devra également remettre son passeport à la police. Il devra qui plus est se présenter une fois par jour au poste de police le plus proche de sa résidence entre 6 heures du matin et 18 heures et ne doit pas quitter la maison entre 21 heures et cinq heures du matin.

Âgé de 25 ans, Jean Dominique Farla a été arrêté dans le cadre d’un vol de portable. Toutefois, son arrestation a pris une autre tournure quand les enquêteurs ont découvert des vidéos à caractère pornographique montrant plusieurs mineurs rodriguais.

Il a retenu les services de Mᵉ Jacques Panglose, avocat et de Mᵉ Pazahany Rangasamy, avoué.

Source : L’Express 

Actualisation du 15 Décembre 2021:

L’affaire ayant une portée internationale, les enquêteurs sur le réseau de pédopornographie ont fait appel à Facebook et Interpol pour retrouver d’autres suspects impliqués à l’étranger.

Pendant qu’à Rodrigues, le principal suspect, Jean Dominique Farla, s’est vu refuser la liberté conditionnelle vendredi.

L’affaire portant sur la pédopornographie à Rodrigues revient sur le tapis.

Le principal cerveau allégué du réseau pédopornographique, Jean Dominique Farla, a réclamé la libération conditionnelle devant la cour de Rodrigues mais le magistrat Rishi Hardowar a refusé d’agréer à sa demande vendredi.

Ce dernier a décortiqué chaque élément de preuves dont dispose la police tout en prenant en compte la vulnérabilité des victimes dans cette affaire avant d’arriver à la conclusion qu’aucune condition, même la plus stricte, ne peut être accordée à ce suspect.

Il estime que la cour a le devoir de trouver un juste équilibre entre la protection de la société contre les criminels et la présomption d’innocence du requérant.

Entre-temps, l’aide de Facebook et d’Interpol a été sollicité afin de retracer les complices du cerveau présumé, entre autres.

Cette affaire avait fait grand bruit lorsqu’un simple vol de téléphone avait, en fait, ouvert la boîte de Pandore.

C’était à l’arrestation de Jean Dominique Farla pour vol, le 26 juillet de cette année.

L’équipe de l’IT Unit de la police, qui avait examiné le téléphone, avait découvert plusieurs images pornographiques, y compris des vidéos pédopornographiques.

Passant aux aveux, le suspect a admis être le producteur de ces contenus en compagnie d’autres suspects.

Selon sa version, ils partageaient ces vidéos sur Internet.

Certaines personnes figurant dans les vidéos ont été identifiées et pas moins de 12 cas d’abus sexuels ont été signalés contre le suspect.

Faux profils

Il a reconnu avoir créé de faux profils sur Facebook pour attirer les victimes.

En expliquant son modus operandi, il a révélé qu’il se faisait passer pour un «fortune teller» résidant à Madagascar et dans d’autres parties du monde.

Après l’établissement de relations de confiance, il demandait à ses «proies» de lui envoyer des photos indécentes et des vidéos les montrant en pleins ébats, qu’il téléchargeait ensuite sur des sites Internet étrangers.

Jean Dominique Farla, âgé alors de 25 ans, aurait utilisé ses faux profils sur Facebook et WhatsApp avec des numéros étrangers pour communiquer avec les victimes présumées.

Appelé à la barre, vendredi, l’inspecteur Potage a confié que l’enquête a révélé que le suspect utilisait cinq cartes SIM étrangères fournies par ses amis vivant à l’étranger.

L’investigateur, qui a objecté à la demande de remise en liberté de Farla, a expliqué:

«Il utiliserait des matériaux indécents pour faire chanter ses victimes. Les victimes identifiées sont des jumelles de neuf ans et d’autres filles encore mineures à l’époque. 1 000 vidéos et six autres victimes ont été identifiées. Interrogé, le demandeur avait admis son implication dans le matériel pédopornographique concernant les sœurs jumelles. L’unité de police informatique examine d’autres vidéos et un rapport est attendu»

Il a ajouté que des numéros étrangers ont été également communiqués à Interpol pour enquête afin de découvrir l’identité des personnes qui les ont enregistrés.

Selon l’enquêteur Potage, l’équipe informatique travaille également avec Facebook en ce qui concerne les faux profils.

Pour ce témoin, si l’habitant de Citronnelle est remis en liberté, il pourrait corrompre des témoins et manipuler les preuves, vu que, a-t-il dit, le suspect maîtrise très bien l’informatique.

L’inspecteur Potage a poursuivi:

«C’est vrai que le suspect a confirmé être un détenteur de licence en communication et non pas en télécommunications, mais selon notre investigation, il avait suffisamment de compétences pour créer de faux profils sur Facebook et utiliser différentes cartes SIM étrangères sur WhatsApp»

Marche contre la violence

Ce dernier est allé plus loin pour soutenir que cette affaire a des ramifications internationales et a rappelé le fait qu’une marche pacifique avait même été organisée à Rodrigues contre la violence sur les enfants.

Potage a répliqué lors du contre-interrogatoire mené par la défense, Jacques Panglose:

«Le papa d’une des victimes avait certes dit qu’il ne resterait pas les bras croisés s’il est remis en liberté et, du coup, la police est d’avis que sa propre sécurité est menacée s’il est libre»

Toujours est-il que ce n’est qu’après avoir interrogé les personnes identifiées à partir des vidéos que la police pourra déterminer si elles sont des victimes présumées ou non.

L’inspecteur Potage révèle:

«Ce n’est pas un crime d’avoir un «alias» sur Facebook, mais cela dépend du but pour lequel il est utilisé. Le demandeur avait donné des instructions à une infirmière via Facebook pour qu’elle ait des relations sexuelles avec d’autres hommes. Il semblerait que les personnes non identifiées soient constituées d’étrangers et de Rodriguais également»

Jean Dominique Farla, ex-employé de la MBC à Rodrigues, a, quant à lui, soutenu être un homme marié et que sa famille a besoin de lui.

Après avoir écouté les témoignages, le magistrat Rishi Hardowar n’a pas souhaité utiliser sa discrétion pour accorder la libération à Farla

Source: L’express.mu

Article du 1 Septembre 2021:

À Rodrigues, un vaste réseau de pédopornographie et de prostitution a été révélé au grand jour.

Parmi les victimes, des mineurs.

L’un des anciens animateurs de la MBC, décrit comme pouvant être l’un des maillons de ce réseau, a été arrêté et auditionné.

Une enquête de grande ampleur est en cours dans l’île voisine, concernant un possible réseau de prostitution et de pédopornographie.

Parmi les protagonistes, pourraient se trouver des personnalités et des personnes haut placées.

Plusieurs victimes examinées

La semaine dernière, les médecins légistes ont examiné deux suspects et six présumées victimes, dont deux mineures, relatent nos confrères de Défi Média.

Plusieurs téléphones portables ont également été récupérés et seront analysés.

Ils auraient servi à filmer les victimes, explique l’Express de Maurice.

Ils déclarent:

“Il n’est pas à écarter que la maison soit truffée de caméras cachées, car plusieurs vidéos semblent avoir été enregistrées au même endroit. La police soupçonne que c’est une des façons dont le suspect a pu avoir un grand nombre de vidéos pornographiques sur son portable.”

Un homme important au cœur de l’affaire

À ce stade, les enquêteurs de la CID de Port-Mathurin estiment que l’ancien animateur en freelance de la MBC, Jean Dominique Farla, arrêté dans cette affaire est considéré comme un maillon important du réseau.

Une affaire révélée grâce à une plainte

Cette affaire a éclaté la semaine dernière après qu’un ancien employé de la Mauritius Broadcasting Corporation a porté plainte pour le vol de son portable.

La police avait alors arrêté une jeune fille qui aurait expliqué avoir pris le portable car il y avait des vidéos d’elle qui y figuraient.

C’est en consultant le téléphone que la police a découvert un grand nombre de vidéos indécentes.

La police a jusqu’ici arrêté cinq personnes.

Article du 18 Août 2021:

Une marche, pour dénoncer des abus sexuels sur les mineurs, est organisée, ce vendredi 13 août 2021 à l’île Maurice.

Cette manifestation intervient après les révélations sur le démantèlement d’un réseau de pédopornographies à Rodrigues.

Les Organisations non-gouvernementales et le Rodrigues College veulent dénoncer le silence qui règne dans l’île sœur concernant les actes de pédophilies et sensibiliser la population sur l’urgence d’éradiquer les agressions sexuelles de mineurs dans le milieu intrafamilial, comme en dehors.

La mise au jour de ce réseau de pédopornographies sur l’île Rodrigues a provoqué une vive émotion dans le pays.

Depuis le début des investigations, des faits toujours plus improbables sont révélés.

Le public découvre cette affaire qui dure depuis des années et impliquent des personnalités, écrit L’Express de Maurice.

Un homme politique, un homme médiatique, des fonctionnaires

Ces crimes ont éclaté au grand jour grâce aux plaintes de deux victimes, majeures.

L’une dénonçait un viol datant de mai 2020, la seconde a été abusée en juillet de cette même année.

L’une de ces Rodriguaises, mère de famille, a expliqué lors de son audition, que quelques jours plus tard, l’auteur du crime a abusé de ses filles, des jumelles âgées de 16 ans, écrit Le Mauricien.

L’une des plaignantes est parvenue à subtiliser le portable de l’un des deux mis en cause.

L’homme a utilisé son téléphone pour la filmer pendant l’agression.

Les spécialistes des investigations informatiques ont alors découvert des dizaines de vidéos pornographiques.

Ces images étant insoutenables, le magistrat en charge du dossier a demandé de limiter le nombre d’enquêteurs.

Cinq hommes ont été identifiés et appréhendés, mais les inspecteurs vont analyser chaque vidéo pour arrêter l’ensemble des participants.

Une maison à Citronelle

Les policiers rodriguais ont découvert la maison, dans la région de Citronelle, où se déroulaient les “bacchanales”.

 Des caméras étaient installées dans toutes les pièces.

Ce sont ces films, où une partie, que les inspecteurs ont découvert sur le portable dérobé par la jeune femme victime d’un viol.

Les investigations sont loin d’être terminées.

De nombreux rebondissements sont attendus.

L’un des suspects a pignon sur rue, il a lancé son propre parti politique à Rodrigues en février 2021.

La célèbre médiatrice pour l’enfance de l’île Maurice, Rita Venkatasawmy, a été alertée.

Elle ne peut pas, pour l’instant, se rendre à Rodrigues, malgré l’urgence.

Elle déclare:

“Nous suivons la situation. Nous ne pourrons pas nous rendre dans l’île (suspension des vols). Je suis en contact avec la commissaire Franchette Gaspard-Pierre-Louis et les ONG. Ces enfants ont besoin d’encadrement de psychologues spécialistes de la vie sexuelle, mais il n’y en a pas à Rodrigues. Il faut envoyer ces experts dans l’île”.

A Rodrigues : le phénomène de grossesse précoce prend de l’ampleur – 57 cas enregistrés de janvier à juillet 2021

Que se passe-t-il donc à Rodrigues ?

Le pays, déjà ébranlé par les scandales liés à des cas de pédophilies, pédopornographies, viols et autres arnaques sexuels allégués, voilà que les chiffres pour les cas de grossesses précoces viennent donner froid dans le dos.

Rien que pour la période allant de janvier 2021 à fin juillet 2021, 57 cas ont été enregistrés par les autorités dont les plus jeunes parents sont âgés de, seulement, 12 ans.

En 2020, 156 cas de grossesses précoces avaient été enregistrés pour toute l’année.

Pire encore, les cas d’incestes n’ont de cesse de croitre dans la Cendrillon des Mascareignes.

Au point de se demander s’il s’agirait d’un crime sexuel que l’on pourrait, malheureusement, qualifier d’ordinaire sur place.

Sollicité pour une réaction, une source au Ministère de l’Égalité des genres, du bien être de la famille et du développement de l’enfant a déclaré que Rodrigues étant autonome, les enquêtes sont menées à leur niveau.

Avant d’ajouter que les autorités mauriciennes fournissent des assistances et support lorsque des demandes sont effectuées.

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