Abbeville | Ils violent et torturent leur victime en direct sur Snapchat

Deux jeunes Abbevillois, de 17 et 19 ans, sont mis en examen pour viol, séquestration, actes de tortures et de barbarie. L’un d’eux l’est aussi pour avoir diffusé des images de ces scènes en direct.

Affaire sordide à Abbeville

C’est une affaire sordide qui s’est déroulé le week-end dernier à Abbeville. Deux jeunes de 17 et 19 ans ont été mis en examen hier, pour viol sur un homme de 24 ans, avec actes de torture et de barbarie, séquestration sans libération volontaire, et viol en réunion. L’un des deux interpellés est également poursuivi pour diffusion d’images portant atteinte à la décence, sur le réseau social snapchat, qui permet de montrer des vidéos en direct. Une information judiciaire a été ouverte.

Les faits se sont produits dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 juin, à Abbeville. Il semble que la victime ait été invitée par des amis à une soirée. Mais lorsqu’elle s’est présentée au domicile de ses hôtes, les deux agresseurs présumés ont fermé la porte et ont frappé cet homme pour lui voler son lecteur MP3. Ils lui ont ensuite infligé divers sévices. Ils l’ont notamment obligé à boire de l’urine pimentée. Surtout, ils ont continué à le battre avant de lui introduire un manche à balai dans l’anus. L’un d’eux a filmé les scènes et diffusé les images en direct sur le réseau snapchat.

Après plusieurs heures de calvaire

La victime a réussi à s’enfuir du logement où elle était retenue. Puis elle a porté plainte au commissariat d’Abbeville. Des examens médicaux ont confirmé ses propos. Les policiers ont interpellé les deux auteurs présumés le dimanche, vers 15 heures. Ils étaient déjà connus de leurs services. Placés en garde à vue, ils n’ont d’abord reconnu qu’une partie des faits. Leur garde à vue ayant été prolongée, ils ont fini par tout avouer.

Les deux jeunes Abbevillois ont été déferré devant le parquet d’Amiens, qui a demandé l’ouverture d’une information judiciaire. Ils devraient être mis en examen et placés en détention provisoire. Pour de tels faits, les deux hommes risquent la réclusion criminelle à perpétuité.

Source : http://www.courrier-picard.fr