Clermont-Ferrand | Un père est accusé d’agressions sexuelles sur l’une de ses filles
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 06/07/2021
- 23:20
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Un quinquagénaire vient d’être condamné à un an de prison assorti d’un sursis probatoire pendant 3 ans par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), après des agressions sexuelles commises sur l’une de ses 3 filles, entre 2013 et 2016.
Un père de famille de 57 ans a été condamné, ce lundi, à un an de prison assorti d’un sursis probatoire pendant 3 ans par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand pour avoir fait subir des agressions sexuelles répétées à l’une de ses 3 filles, née en 2001, entre 2013 et 2016, à Cournon (*).
Marié en 1999, puis séparé en 2007 et divorcé en 2008, le prévenu avait d’abord nié les faits, révélés par la jeune victime en 2017, ne reconnaissant que :
« des tapes affectueuses sur les fesses », de sa fille.
Lors d’une confrontation avec l’adolescente, il avait finalement admis avoir eu,
« des gestes déplacés » à son encontre.
À l’audience, à laquelle assistait la jeune fille, il indique simplement avoir « tapoté ou pincé les fesses » de la victime.
« Mais je n’ai pas caressé ses seins, ni son sexe »,
ajoute-t-il aussitôt, tout en reconnaissant, en réponse à une question de la présidente, Anne David, que,
« ce ne sont pas des choses à faire ».
Mais lorsque le tribunal tente de comprendre ses agissements incestueux, le père de famille tente confusément d’expliquer qu’il l’a agressée… pour la punir d’un supposé « comportement difficile » !
« Mais enfin, Monsieur, on ne fait pas subir des attouchements à sa fille en guise de punition ! Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? »,
tonne le procureur de la République, Hervé Lhomme.
« Une absence de questionnement »
« Je voulais que ça agisse comme un électrochoc sur elle. C’était une adolescente compliquée à gérer »,
s’enfonce et persiste le prévenu, au grand dam de sa fille.
Dignement, celle-ci évoque à la barre,
« l’état de sidération, de blocage »,
dans lequel l’ont plongée pendant longtemps les gestes déviants de son père, mais aussi « le sentiment de honte » qu’elle a ressenti.
« Il m’avait dit qu’il avait le droit de me faire ça parce qu’il était mon père. Moi, j’avais peur de révéler tout ça, pour ne pas blesser ma mère, glisse-t-elle. Je me disais même qu’il me tuerait si je parlais… ».
Son avocate, Me Emilie Radigon, a regretté ,
« l’absence de questionnement et de remise en cause de ce père, même à l’audience » et « son incapacité à comprendre les conséquences dévastatrices de ses actes ».
8 mois de prison avec sursis requis par le parquet
Après que M. Lhomme, tout en se demandant si le quinquagénaire,
« n’a pas compris ou ne veut pas comprendre la portée de ses passages à l’acte »,
a requis 8 mois de prison avec un sursis probatoire de 3 ans, Me Nathalie Tixier, en défense, a évoqué une rupture familiale « vécue comme un drame personnel » par son client.
« Il a été meurtri, blessé par la séparation, ayant même été obligé de supporter la présence de l’amant de sa femme sous son toit, a-t-elle poursuivi. Il a été évincé de sa propre famille et a sans doute agi dans un moment de grande confusion. »
(*) Peine assortie d’une obligation de soins et d’une interdiction de contact avec la victime. Il devra aussi lui verser 4.000 euros de dommages et intérêts.
Enfin, le quinquagénaire sera désormais inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes, le Fijais.
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