Marseille | SURSIS pour le psychiatre prédateur !

Selon les témoignages des victimes, des hommes âgés de 25 à 50 ans qui ont porté plainte en 2014 puis en 2016, le médecin prétextait des exercices de relaxation pour pratiquer des attouchements sexuels sans leur consentement. Il s’était également masturbé devant l’un d’entre eux. 

« Touchers thérapeutiques »

Le psychiatre, âgé de 66 ans, a nié les faits devant les juges.

« Ce n’est pas du tout ça. Il est revenu. Personne ne l’a forcé. Il y a mille formes de relaxation. Il y a des touchers thérapeutiques », a-t-il dit devant les juges, selon le quotidien local.

« Je finis ma carrière tristement. Je trouve ça très blessant. Je ne voyais pas les choses se terminer comme ça », a même ajouté le praticien.

La présidente du tribunal a rappelé que la psychiatrie ne tolérait aucun contact avec le patient, selon l’Ordre des médecins, et que deux des victimes ont dénoncé des faits identiques, sans se connaître.

Le psychiatre est, par ailleurs, mis en examen pour d’autres faits d’agression sexuelle sur un adulte en 2015 et 2017, et sur un mineur de 17 ans depuis mars 2020, indique « La Provence ».

Un homme qui choisit ses proies

Le procureur a dénoncé « un comportement inadmissible » tandis que l’accusation a décrit « un homme qui choisit ses proies », réclamant deux ans de prison avec sursis et cinq ans d’interdiction d’exercice.

L’avocat du médecin a regretté de son côté une enquête « bâclée » et « la mort sociale et professionnelle » de son client, qui part à la retraite le 1er mars. Il a finalement écopé de trois ans de prison avec sursis et a été inscrit au fichier des délinquants sexuels.