États-Unis | Le maire de Seattle se défend d’accusations d’agression sexuelle sur mineur

Le maire de Seattle Ed Murray fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle et prostitution de mineur pour des faits remontant à 30 ans, des accusations qu’il a récusées vendredi lors d’une conférence de presse.

Ed Murray, maire de Seattle.

Une plainte déposée jeudi dans le comté de King près de Seattle au nom d’un homme né en 1971, identifié sous ses seules initiales D.H., affirme que le maire, âgé de 61 ans, a eu des relations sexuelles tarifées avec un adolescent drogué et sans-abri de 15 ans à l’époque, aux alentours de 1976 et 1977.

Ed Murray avait alors «environ 32 ans», avait rencontré D.H. dans un bus et se serait lié d’amitié avec lui. M. Murray aurait ensuite «proposé à D.H. des relations sexuelles contre de l’argent – une forme de prostitution infantile», selon ce texte empli de détails scabreux sur les goûts et l’anatomie intimes du maire.

Lors d’une brève allocution devant des journalistes retransmise par les télévisions locales, M. Murray, un démocrate très progressiste et ouvertement homosexuel, déclare ces accusations «tout simplement fausses» et «douloureuses pour moi, mon mari» et leurs proches.

«D’après ce que je comprends (le plaignant) a des problèmes» mentaux et ces accusations «sont tout simplement fausses», a ajouté le maire de cette grande ville du nord-ouest des États-Unis, actuellement en campagne pour sa réélection.

«Les choses ne sont jamais venues à moi facilement dans la vie, mais je n’ai jamais reculé et je ne le ferai pas. Je continuerai à diriger cette ville et à faire campagne pour ma réélection», a-t-il conclu.

Un autre homme, Jeffrey Simpson, 49 ans, résidant de Portland dans l’État voisin d’Oregon, avait aussi accusé par le passé le maire de l’avoir agressé sexuellement lorsqu’il était mineur. Il s’est notamment exprimé sur la chaîne locale King 5 sans dévoiler toutefois son visage.

L’avocat de M. Murray, Robert Sulkin, a déclaré aux journalistes locaux que son client n’avait «jamais eu de conduite inappropriée avec un mineur» et que «ce n’est pas un hasard que ces allégations surviennent au milieu d’une campagne municipale».

«De précédents accusateurs ont fait l’objet d’enquêtes des forces de l’ordre et de la presse et ont été jugés non crédibles et leurs allégations sans mérite. Ce n’est pas différent cette fois-ci», a ajouté M. Sulkin.

Dans une lettre datée de vendredi adressée à M. Sulkin, l’avocat de D.H., Lincoln Beauregard, déclare que son client est prêt à faire une déposition filmée «aussitôt que possible, peut-être la semaine prochaine».

Source: Journal Montréal

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