Mézidon-Canon | Un ancien magnétiseur condamné à 1 an de prison pour abus sexuel
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 30/04/2021
- 00:00
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Ce mercredi 28 avril 2021, la cour d’appel de Caen a condamné un homme à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans, pour des agressions sexuelles commises sur deux mineures à Mézidon-Canon et Clécy (Calvados). La cour caennaise a ainsi confirmé le jugement de première instance.
Les juges ont notamment pris en compte la personnalité du prévenu, lequel n’avait aucun antécédent judiciaire,
« mais n’a fait preuve d’aucune introspection ni prise en considération des victimes ».
« Malgré les dénégations constantes du prévenu », ont écrit les juges dans leur arrêt, l’homme a bien commis des attouchements de nature sexuelle à l’encontre des deux adolescentes.
Il caresse la cuisse de l’adolescente
La première avait décrit plusieurs épisodes survenus en 2014 en mettant en cause l’homme, connaissance de son père, qui l’avait hébergée à Mézidon-Canon.
Il était notamment question d’une sortie en « forêt » où le condamné avait caressé la cuisse de la victime, tout en prononçant des paroles réconfortantes : « Tu es ma fille. »
Moins sévère que les réquisitions du Parquet
« Ces caresses ayant été réalisées sur la cuisse d’une adolescente de 14 ans par un homme âgé de 46 ans alors qu’il se trouvaient seuls dans un endroit isolé »,
a décrit la cour pour qui l’homme n’appartenait pas à l’ « entourage légitime » pour la consoler.
Fin 2016, une seconde adolescente avait mis en cause le même homme, assurant avoir été « tripotée », également avec des caresses, dans une majorité de cas au-dessus des vêtements.
Aucun contact avec les mineurs
Sa mère avait été une cliente du mis en cause. Ils s’étaient mis en couple et s’étaient installés, avec leurs enfants respectifs, à Clécy.
Pour mémoire, lors de l’audience du 31 mars à Caen, où le prévenu et les victimes s’étaient rendues, l’avocat général avait requis trois ans de prison, dont deux avec sursis probatoire.
La cour d’appel de Caen a modifié sa peine complémentaire, en portant à dix ans son interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec les mineurs. Et ceci « pour limiter le risque de récidive légale ».
La juridiction caennaise a par ailleurs réévalué à 1 500 € le montant des dommages et intérêts pour l’une des victimes, en raison de son préjudice moral. L’homme devra également verser de 600 à 1 000 € aux parties civiles pour leurs frais d’avocat.
Un ancien magnétiseur condamné pour agressions sexuelles
Un homme de 52 ans a été jugé pour des agressions sexuelles sur des adolescentes en Suisse normande, à Dives-sur-mer et Mézidon (Calvados). Il a été condamné.
Agression sexuelle imposée à un mineur de 15 ans de 2012 à 2014 à Mézidon-Canon; agression sexuelle par une personne ayant autorité sur la victime du 1er octobre 2015 au 31 mars 2016 à Clécy ; violences sur un mineur de 15 ans sans incapacité de 2012 à 2014 à Mézidon-Canon et Dives-sur-Mer.
Cet homme de 52 ans, devait répondre de ces trois délits, jeudi 10 septembre 2020 devant le tribunal judiciaire de Caen (Calvados).
La victime se réveille à moitié nue
L’affaire a pour point de départ le signalement d’un service de pédiatrie où une des deux victimes est hospitalisée. Elle confie qu’elle est agressée sexuellement par un ami de son père qui la garde de temps en temps. Le prévenu est un ancien magnétiseur.
Un autre signalement provient d’un collège, avant un dépôt de plainte dans une gendarmerie. Une séance de magnétisme aurait eu lieu dans le salon du mis en cause. La victime, une adolescente d’une douzaine d’année, s’est réveillée à moitié déshabillée sur le canapé.
Des agressions sexuelles auraient également été commises pendant une promenade en forêt. Placé à deux reprises en garde à vue, cet homme conteste les faits qui lui sont reprochés :
« La première séance n’a pas été du magnétisme. J’ai seulement écouté ses problèmes. Je n’ai jamais touché un enfant. Je vis un véritable cauchemar depuis le début de cette affaire. »
Une deuxième victime, également adolescente au moment des faits, déclare avoir également subi des attouchements.
« Cela se passait quand ? »,
demande la présidente du tribunal de Caen. La victime confie :
« Quand ma mère s’absentait ».
Pour une des avocates des parties civiles, il est clair que
« le prévenu fait fi de la chronologie. Il se victimise à outrance, ce n’est pas lui. Il sait faire beaucoup de choses mais pas protéger les enfants ».
Une autre avocate de la partie civile évoque
« des gestes déplacés sur plusieurs mineures… »
Près de 10 000 euros de dommages et intérêts sont demandés par les trois parties civiles.
« Un comportement de prédateur »
Une expertise psychologique conclut à
« un homme manipulateur, crédible mais qui ne dit pas forcément la vérité. »
Le ministère public, qui évoque
« un comportement de prédateur »,
requiert trois ans de prison dont dix-huit mois avec un sursis probatoire de trois ans, ainsi qu’une inscription au fichier des délinquants sexuels.
Maître Ophélie Minot, avocate de la défense, ne voit pas « de démonstration d’éléments matériels de l’infraction. Tant pour l’agression que pour les violences. » Soulignant « un contexte familial compliqué, des conflits il y en a et ce n’est pas terminé », la défense estime qu’il y a « des failles et des contradictions dans l’enquête. »
Elle émet aussi des doutes sur les faits qui auraient été commis dans la maison de Clécy, en Suisse normande, où il y avait régulièrement neuf personnes : « Vous pensez qu’il se serait livré à des agressions sexuelles ? C’est inimaginable… » L’avocate de la défense plaide la relaxe et le rejet des demandes indemnitaires.
Relaxé pour les violences, l’ancien magnétiseur est reconnu coupable pour les agressions sexuelles. Il est condamné à 1 an de prison avec un sursis probatoire de deux ans, à une obligation de soins, de travail.
Il devra indemniser les deux jeunes victimes et la mère de l’une d’elles (4400 euros). Le tribunal ordonne également l’inscription au Fijais (Fichier des auteurs d’infractions à caractère sexuel). Le jugement est susceptible d’appel.
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