Tulle | Seulement 8 mois de prison ferme pour l’infirmier violeur et pédocriminel
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 22/05/2020
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Licencié depuis les faits, l’infirmer d’un Ehpad du nord de la Corrèze a été condamné mardi soir à 8 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Tulle pour agression sexuelle sur une mineure et exercice illégal de la profession d’infirmier.
Le procureur de la République avait requis 5 ans d’emprisonnement à l’encontre de ce quinquagénaire à la personnalité jugée inquiétante et déjà condamné pour viol.
Ce n’est que tardivement dans la soirée d’hier mardi, et au terme d’une heure de délibération, que le tribunal correctionnel de Tulle a rendu sa décision dans le dossier d’agression sexuelle et d’exercice illégal de la profession d’infirmier pour lequel un Corrézien de 50 ans comparaissait.
A 23 heures, l’homme à la corpulence imposante, au regard et au verbe assurés est retourné à la barre.
“Monsieur, le tribunal après en avoir délibéré vous reconnait coupable de l’ensemble des faits qui vous sont reprochés et vous condamne en répression à une peine de 8 mois de prison assortie d’un suivi socio-judiciaire pour une durée de 3 ans.”
Deux heures plus tôt, évoquant une personnalité “inquiétante”, le procureur de la République avait demandé 5 ans de prison ferme et qu’un mandat de dépôt soit décerné à l’encontre du prévenu.
Déjà condamné pour viol en 2010
Déjà condamné en mai 2010 dans une affaire de viol, le prévenu s’est expliqué au fil de quatre heures de débats sur son rôle dans l’agression sexuelle d’une stagiaire alors âgée de 16 ans.
Et quatre heures durant, il a nié vigoureusement un quelconque geste déplacé ou attitude inconvenante à l’égard de cette jeune fille, présente sur deux périodes de formation, en février-mars 2015 puis janvier 2016, dans l’Ehpad du nord-Corrèze où l’infirmier exerçait alors.
Condamné à un an de prison ferme à Tulle (Corrèze) après des violences sur ses enfants mineurs
Pourtant, suite à une enquête lancée après que des faits de harcèlement sexuel ont été relevés par l’inspection du Travail, cette stagiaire va révéler pour la première fois avoir bien été victime du prévenu. Elle expliquera aux gendarmes les bises quotidiennes qui, au fil du temps, se rapprochent de plus en plus de la commissure de ses lèvres ; elle rapportera ce jour où il la coince et lui impose un baiser. Elle décrira aussi la main qu’il lui a mis aux fesses, toujours loin des regards.
Personnalité inquiétante
Décrit dans les deux expertises psychiatriques comme une personnalité avec “un ego hypertrophié”, avec “une dangerosité potentielle sur le plan criminel”, les dénégations assurées du prévenu à la barre ont conduit l’avocat de la partie civile à tonner :
“Monsieur, quand on regarde votre parcours, quand on regarde le dossier, quand on voit votre attitude, ça fait froid dans le dos !”
Pas même une nuance de concédée sur ces nouvelle infractions sexuelles, le quinquagénaire assurera tranquillement faire l’objet d’accusations sans fondement.
“Pourquoi aurait-elle tout inventé ?”
LA PRÉSIDENTE D’AUDIENCE
“Pourquoi aurait-elle tout inventé ?”, lui rétorque la présidente, “pourquoi ce message téléphonique sans équivoque que vous lui aviez laissé ?” ou encore “pourquoi ces témoignages concordants de harcèlement qui vous mettent en cause ?” interroge-t-elle. Mais en vain.
A 23 heures tout juste passées, alors que la condamnation venait d’être prononcée, l’ambiance pesante des débats ne s’était pour autant toujours pas dissipée. Restait une impression déroutante : un dossier où il y avait tout et si peu.
Source : lamontagne.fr
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