France | “Cas Matzneff, le pédophile” : la Une de “Libé” critiquée par des internautes
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- 01/01/2020
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Libération a choisi de consacrer sa Une du lundi 30 décembre au “Cas Matzneff, le pédophile”. Mais, sur Twitter, certains termes utilisés par le quotidien ne passent pas.
Dans son livre à paraître le 2 janvier, Le Consentement (Grasset), Vanessa Springora raconte comment, dans les années 1980, elle fut sous l’emprise de l’écrivain Gabriel Matzneff.
Elle avait alors 14 ans, lui était quinquagénaire.
L’auteur se targuait à l’époque sur les plateaux de télévision et dans ses livres d’enchaîner les conquêtes et les relations sexuelles avec des mineur.e.s âgés de 11 à 15 ans.
Depuis l’annonce de la sortie de ce livre, les polémiques s’amoncellent, notamment à propos des écrits choquants de Gabriel Matzneff mais aussi de la complaisance à son égard dans ces années-là de la part d’intellectuels.
Dans ce contexte, Libération a choisi de dédier sa Une du lundi 30 décembre au “Cas Matzneff”.
Mais alors que la version en ligne du tirage était disponible dès dimanche soir, certaines militantes féministes, élu.e.s politiques et anonymes se sont indignés de certains mots choisis par le quotidien.
En Une, la phrase “ses ébats avec des enfants” a été vivement critiquée, ainsi que l’utilisation du terme “pédophile” – qui se rapporte à l’attirance sexuelle d’un adulte envers un mineur.
Selon les internautes, dont la députée (LFI) Danièle Obono, le mot juste aurait été “pédocriminel”, un terme renvoyant à l’acte sexuel pénalement répréhensible qu’un adulte commet.
Le directeur de publication de Libération, Laurent Joffrin, a aussi profité de son édito pour revenir sur l’évolution des positions du quotidien sur la question de la pédophilie :
“C’est un fait que Libération accueillait en son sein un certain nombre de militants qui revendiquaient leur goût pour les relations sexuelles avec des enfants et tenaient qu’il fallait dépénaliser ces comportements au nom de la libération sexuelle, celle des enfants et, surtout, celle des adultes. (…)
Ces plaidoyers (…) promouvaient parfois des excès fort condamnables, comme l’apologie intermittente de la pédophilie, que le journal a mis un certain temps à bannir”.
Décrivant Vanessa Springora comme une “amante de 14 ans” et “une victime de Gabriel Matzneff”, il y dénonce cette époque passée :
“On proclamait le droit à la sexualité sans limites, mais on négligeait la souffrance psychologique, les dommages de long terme, que pouvait occasionner cette “libération””.
Source : Les Inrocks
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