Témoignage | L’actrice Lucie Lucas, héroïne de la série « Clem », révèle avoir été victime de viols et d’agressions sexuelles

Dans un long message publié samedi sur Instagram, l’actrice de 33 ans star de la série « Clem », confie avoir été victime de plusieurs viols et agressions sexuelles tout au long de sa vie

L’actrice explique avoir été agressée sexuellement par un professeur de théâtre qu’elle accuse “de lui avoir tâté les seins” et touché les cuisses à chaque fois qu’elle se trouvait à côté de lui. VALERY HACHE AFP

« Ce que je partage avec vous dans ce post est une partie de mon intimité, un extrait de ce que je suis. Merci à toutes les femmes qui ne se taisent plus » : dans un long message publié sur Instagram ce samedi 23 novembre, jour de la manifestation #NousToutes contre les violences sexistes et sexuelles, l’actrice Lucie Lucas, livre un témoignage poignant de sa propre expérience.

L’héroïne de la série « Clem », diffusée sur TF1, confie avoir été victime de viols et d’agressions sexuelles à plusieurs reprises, lorsqu’elle était enfant, mais aussi à l’âge adulte, à l’école, au travail, dans la rue…

Agressé par plusieurs professeurs

Elle raconte :

« J’aimais secrètement ce garçon de deux ans de plus que moi, tous les étés pendant les vacances, mais je n’ai pas aimé qu’il s’en aperçoive et me viole dans sa cave quand je pleurais toutes les larmes de mon corps, en disant non, mais que je ne criais pas ni me débattais pour épargner ma mère qui attendait dans sa voiture à quelques mètres de là que je finisse »mes adieux romantiques”.

Un peu plus loin, elle évoque un second viol commis cette fois par son « petit copain » de l’époque :

  « J’aimais tant ce petit copain mais je n’ai pas aimé qu’il me viole avec la volonté de faire mal et de me punir parce qu’il pensait que je l’avais trompé »

Instagram Lucie Lucas
Instagram Lucie Lucas

L’actrice explique aussi avoir été agressée sexuellement par un professeur de théâtre qu’elle accuse « de lui avoir tâté les seins » et touché les cuisses à chaque fois qu’elle se trouvait à côté de lui. Ou encore cet autre professeur de technologie qui coinçait les filles dans son cagibi et qui « bloquait la sortie avec son corps, le regard amusé et la langue sur les lèvres ».

« La société doit se réveiller »La jeune actrice, qui a fait le choix de ne pas donner de noms, dénonce également les comportements déplacés rencontrés dans son milieu professionnel, en tant qu’actrice et mannequin.

Elle raconte ce chantage d’un réalisateur pour qu’elle joue une scène de nue. « Il m’a assuré que mon corps ne serait vu que de loin, alors que j’ai découvert devant ma télé que mon postérieur remplissait tout l’écran”. Et dénonce le comportement de ces photographes qui la reluquait et la touchait et   »qui voulaient toujours plus de nudité et de poses vulgaires”.

« Je ne souhaite pas de tribunal populaire, en ce qui me concerne je ne souhaite pas de tribunal du tout », commente l’actrice sous son post, qui compte plus de 17 000 « j’aime.  »Adèle à raison, il n’y a pas de monstres. Mais il y a une société qui doit se réveiller, avec tous ses individus, et tendre vers le respect et l’épanouissement de chacun dans l’équité et la justice », conclut-elle.

« Je ne souhaite pas de tribunal populaire, en ce qui me concerne je ne souhaite pas de tribunal du tout »

Source : sudouest.fr

 

 

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