Charente | Une mère de 38 ans condamné à 10 mois de prison dont six avec sursis pour avoir mis sa fille cadette à disposition d’un pédophile

Complice de l’agression sexuelle commise par son compagnon sur sa propre fille? “Ben Oui. Elle a mis à sa disposition l’enfant pour être sûre qu’il puisse satisfaire ses pulsions”. Droit au but. Céline Duplessis, l’avocate de la petite victime, âgée de 13 ans aujourd’hui, n’a pas pris de gants pour résumer l’affaire d’une formule.

Photo illustration.

Élisabeth Decencière-Ferrandière, la procureure, a été tout autant directe. “Elle a fourni la chair fraîche”. Les magistrats du tribunal correctionnel se sont rangés à leurs avis.

Ils ont condamné Vanessa T., 38 ans, qui ne s’est pas présentée à l’audience, à dix mois de prison dont six avec un sursis mise à l’épreuve qui lui fait interdiction de contacter sa fille.

Surtout, ils lui ont retiré l’autorité parentale sur la fillette, qui sera désormais exercée par le seul père de l’enfant.

Vanessa T. en est séparée.

Elle s’était mise en couple avec un homme.

Le 18 juillet 2017, il a été condamné à un an ferme et six mois de sursis pour des agressions sexuelles, en 2015, des deux filles de Vanessa T.

Avec bien sûr, l’interdiction d’approcher les deux sœurs.

Il est sorti de prison. Vanessa T. s’est remise avec lui.

A profité de son droit de visite et d’hébergement pour lui amener la petite.

L’aînée, aujourd’hui presque majeure a toujours refusé.

Alors, c’est la cadette qui a subi.

À son avocate, elle a raconté les caresses intimes, les attouchements sur la poitrine, les fesses « parfois même en présence de ma maman dans la pièce ».

Interrogée, la mère avait minimisé, évacué la question, puisque son père aussi lui touchait les fesses quand elle était petite.

Et puis son compagnon n’était que très tactile…

Il a depuis été de nouveau condamné.

Pour Céline Duplessis, Vanessa T. était bien évidemment sa complice.

“Elle a compris.

Elle n’a pas déféré à l’expertise, n’est pas venue parce qu’elle sait ce qu’elle encourt.

Elle était au courant. Elle savait.

La petite, ça l’a marquée au fer rouge”.

La procureure:

« Elle choisit son compagnon, livre ses enfants en pâture, prend la précaution de se faire domicilier chez une cousine pour conserver son droit de visite et d’hébergement.

Sans cela, aucun juge ne le lui aurait donné.

Il sort de prison. Elle met les moyens d’assouvir ses besoins ».

Pour Élisabeth Decencière-Ferrandière, il était urgent que la mère « comprenne que ses enfants ont besoin d’être protégées ».

Le tribunal a fourni les moyens.

Source : Charente Libre

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