Tahiti | Un homme de 36 ans condamné à 10 ans de prison pour des viols sur deux nièces âgées d’une dizaine d’années
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 02/11/2019
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L’accusé, un homme de 36 ans, avait agressé durant des années deux jeunes nièces qui vivaient sous le même toit que lui. Des faits qu’il a reconnus à la barre. Le verdict de ce dernier procès des assises est tombé ce soir.
Un homme était jugé depuis mercredi matin pour des viols commis sur deux jeunes nièces âgées d’une dizaine d’années au moment des faits. Les petites vivaient dans la même maison que le trentenaire chez ses grands-parents faamu.
Et durant des années, les soirs de week-end, il s’introduisait ivre dans leur lit pour s’en prendre à elles.
Jusqu’au 21 août 2013, jour où la plus jeune se confie à une assistante sociale qui alerte les autorités.
Seule l’une des deux victimes assiste au procès.
Pour la seconde, brisée, venir était au-dessus de ses forces.
Ce qui arrive couramment dans ce type d’affaire pour son avocat :
“C’est souvent le ressenti des victimes de viol qui, à l’évocation simple des faits, vont se mettre tout d’un coup à revivre la scène qu’elles ont vécu.
Et cette réminiscence-là est insupportable pour elles” déclare maître Edouard Varrod.
Et pour noircir encore un peu plus le tableau, la jeune fille n’a pu à aucun moment compter sur le soutien de ses proches.
Ses grands-parents comme ses parents n’ont cessé de l’accuser de mensonges au cours de la procédure.
“C’est extrêmement choquant, et c’est d’autant plus difficile pour une victime de s’exprimer, que sa propre famille essaie de taire la vérité sur les faits” ajoute maître Varrod.
L’accusé a pourtant reconnu que les deux jeunes filles disaient vrai.
Enfant déboussolé, devenu un adulte ne contrôlant pas ses pulsions, lui aussi a fait les frais d’une famille toxique selon son avocat.
Ce qui ne le dédouane pas pour autant.
“Il sait qu’il risque une lourde peine, mais ce n’est pas grave, il veut assumer ses responsabilités, pour pouvoir redémarrer quelque part sa vie même si c’est dans le cadre d’une détention, peu importe, et pour permettre aussi à ses victimes de pouvoir continuer et avancer” explique maître Teremoana Hellec, avocat de l’accusé.
Le sort du trentenaire était entre les mains des jurés ce jeudi : 3 hommes et 3 femmes.
L’avocate générale avait requis à l’encontre du trentenaire, une peine comprise entre 13 et 14 années de réclusion.
L’accusé a finalement été condamné ce jeudi à dix ans de prison ferme.
Source : TNTV
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