Lorient | 1 an de prison pour détention de 17 000 fichiers pédopornographiques

17 000 fichiers pédopornographiques sur son ordinateur

« Toute peine sera acceptée par lui car la peine, c’était avant le 9 décembre 2017, c’était cette prison de silence qui a duré 40 ans »,

observe Me Pineau. L’avocat rennais explique ô combien pour son client, le signalement dressé par les services d’Interpol avait été vécu par lui comme « une bénédiction ».

Le 9 décembre 2017, tout avait basculé dans la vie de ce quadragénaire. Les gendarmes saisissent chez lui son ordinateur et deux disques durs. Sur l’un, on retrouve trace de 53 fichiers de nature pédopornographiques. Sur l’autre, ce ne sont pas moins de 17 000 fichiers qui ont été téléchargés par lui, depuis 2003. Un ordinateur sur lequel il avait pris soin d’installer un logiciel permettant de préserver son anonymat quand il allait sur le « darkweb ».

Une obsession…

« C’était devenu une obsession, pour moi, de télécharger des films adultes et autres… »,

raconte le cadre administratif. Pour lui, c’était devenu une forme d’addiction au même titre que le jeu, la nourriture, l’alcool.

« Quand je faisais ça, je n’étais pas forcément en bon état ; je pouvais y aller plusieurs jours d’affilée et puis, plus rien pendant plusieurs semaines »,

explique-t-il.

Il dit avoir effectivement ciblé, dans ses recherches, des pères de famille se promenant avec leurs jeunes fils.

« Ça m’apaisait de voir qu’ils étaient bien ensemble »

souligne le Plouhinécois. À la barre, il ne cache pas les souffrances qui le ravagent et ce dont lui-même a été victime…

« Je vivais reclus sur moi-même, je ne savais pas qu’on pouvait prendre plaisir à parler avec les autres, à faire du sport… »,

observe-t-il. Autant de choses qu’il dit avoir, aujourd’hui, découvert, affirmant « être désormais un autre homme ». Et d’ajouter, ne pas savoir jusqu’ici, qu’on pouvait être heureux !

Le quadragénaire n’ignore pas que le chemin va encore être long pour se reconstruire. Mais à la barre du tribunal, il assure être à même aujourd’hui, de « dominer ses phobies » à coups de thérapie et de groupes de parole.

Le tribunal en a pris acte et l’a condamné à 1 an de prison avec sursis, deux ans de mise à l’épreuve avec obligation de continuer ses soins et interdiction d’exercer un métier en lien avec des mineurs. 

Source : letelegramme

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