Caudrésis | Un oncle reconnu coupable d’agressions sexuelles incestueuses sur sa nièce alors mineure

Un quadragénaire du Caudrésis a été condamné à un suivi sociojudiciaire de trois ans, avec injonction de soins, pour avoir agressé sexuellement sa nièce. Le quadragénaire incestueux proposait d’acheter des vêtements à la jeune fille en échange de rapports sexuels sans pénétration.

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« Dans son malheur, elle va toucher le fond de la piscine, mais elle va rebondir. Il y a une belle racine même si je ne sais pas d’où ça vient », résume Me Pipart, avocate de Léa*, 18 ans.

Le tribunal correctionnel de Cambrai a condamné son oncle à un suivi sociojudiciaire de trois ans, avec injonction de soin pour agression sexuelle incestueuse. Il est dorénavant inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Au cours du mois de septembre 2017, le quadragénaire proposait d’acheter des vêtements à la jeune fille en échange de rapports sexuels sans pénétration.

Mère décédée jeune, père absent, Léa est hébergée chez sa grand-mère paternelle, où vit son oncle. Lorsque l’adolescente réclame des vêtements, la parente la renvoie « chez tonton ».

C’est ainsi qu’a débuté le chantage :

« C’est sa façon de payer car elle n’a pas d’argent, elle croit que c’est comme ça que ça se passe », analyse Me Pipart.

Si la relation n’impliquait pas de violence physique même en cas de refus, l’individu opérait sous une « contrainte psychologique », estime le procureur. Qualifiant la situation « d’extrêmement bizarre », Me Villain, conseil de l’oncle, soulève un doute : « personne ne ment dans ce dossier […] Mais qui est à l’origine du mode de vie qui s’instaure ? On ne peut pas caractériser l’intention ».

Il demande la relaxe pour « une histoire absolument inédite où s’instaure une relation où l’on se croit obligé ».

À la barre, Léa semble impassible, l’oncle désorienté. Les experts identifient des carences sociales et intellectuelles pour la première, et une immaturité couplée à une déficience intellectuelle légère pour le second.

L’homme « regrette » sa « belle connerie ». La relation a pris fin, sans éclat, lorsque Léa en a eu « marre de ce chantage ».

Elle dépose plainte après avoir quitté le domicile de sa grand-mère.

« Son souci : qu’on reconnaisse que ce qu’elle a vécu n’est pas normal, qu’elle l’entende de la Justice avec un grand J ».

La collégiale a aussi condamné l’oncle à lui verser 5 000 € de dommages et intérêts.

* Prénom d’emprunt

 

Source : lavoixdunord.fr

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