Saint-Brieuc | Accusé d’agression sexuelle sur son neveu âgé de 11 ans

Une affaire d’agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans était jugée, jeudi après-midi, au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Un jeune homme âgé de 18 ans au moment des faits, est soupçonné d’attouchements sur son neveu de 11 ans. Le délibéré sera rendu le 13 décembre.

Photo : Claude Prigent

Un épais brouillard drape ces quinze derniers jours d’août 2016, dans ce pavillon de Saint-Brieuc. Ils étaient trois. Le tonton, âgé de 18 ans, sa nièce de 9 ans et son neveu de 11 ans.

Le premier, à la demande de sa sœur, venait faire la nounou tous les jours, entre 9 h et 17 h.

Au retour de la mère, chaque fin d’après-midi, tout semble aller pour le mieux.

Or, les premiers jours de septembre, le comportement de l’aîné détonne.

Aux dires de sa mère, il préfère dormir dans le salon plutôt que dans sa chambre.

« Tonton m’a tapé, m’a fait tomber, m’a insulté », lui aurait-il avoué.

Par échange de textos, la mère tente d’en savoir un peu plus auprès de son frère.

Qui coupe court à la conversation.

Selon lui, il ne s’est rien passé de particulier.

Les mois suivants, le mal-être du garçonnet ne s’estompe pourtant pas.

Jusqu’au 21 juin 2017 où, dévastée par les confidences de son enfant, la mère décide de déposer plainte au commissariat.

Au cours d’une première audition, le neveu détaille avec précision les jeux à caractère sexuel auquel son oncle l’obligeait à se livrer.

Trois autres auditions auront lieu plus tard.

Au cours de l’une d’elles, il reviendra sur ses déclarations :

« J’ai menti pour me venger de mon tonton qui m’a tapé ».

Jeudi, à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, le prévenu au casier vierge est imperturbable.

Immobile. Comme groggy.

Tout juste reconnaît-il avoir grondé les enfants une ou deux fois.

Pas de formation, pas de travail, pas de vie en dehors du domicile de sa mère, où il passe son temps à s’adonner à des jeux en réseaux.

L’analyse de ses recherches sur Internet, au moment des faits reprochés, révèle une intense consultation de sites pornographiques, parfois avec l’occurrence « inceste ».

Pour la procureure, la culpabilité est manifeste.

Elle requiert un an de prison assorti d’une mise à l’épreuve pendant deux ans.

L’avocate du prévenu qui soulève « trop d’incohérences dans ce dossier » plaide, elle, la relaxe.

L’affaire a été mise en délibéré au 13 décembre.

Source : Le Télégramme

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