Pau | soupçons de viol sur un bébé de deux ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 15/07/2018
- 00:00
La fillette, blessée en avril 2017, aurait pu subir des violences sexuelles. Les deux parents nient.
Un bébé de deux ans aurait pu avoir été violé, dans la nuit du 17 au 18 avril 2017 à Pau. L’affaire a débuté quand la mère a observé, au réveil, que sa fille s’était blessée. Une plaie linéaire d’1,5 cm sur 0,2, qui ne saignait pas, au niveau du périnée. Emmenée à l’hôpital, elle a été examinée par les médecins qui ont alerté sur de possibles violences sexuelles.
Une information pour viol commis sur mineur avec plusieurs circonstances aggravantes a été ouverte.
Interrogé, le compagnon de la mère – qui considère la petite comme sa fille, et qui l’a élevée – s’est bien levé dans la nuit, mais nie tout contact, encore moins violence, avec la petite.
Personne n’a entendu de cris.
Le couple a fait corps, évoquant tour à tour une possible chute sur un jouet ou un objet dur, voire mettant en doute les examens réalisés par les médecins – ce qu’une contre-expertise a confirmé.
La chambre d’instruction du tribunal palois examinait mardi en appel la demande de mise en liberté de l’homme.
Car celui-ci avait été incarcéré à Mont-de-Marsan après avoir rompu le contrôle judiciaire qui lui interdisait de rentrer en contact avec sa compagne, la mère de l’enfant.
Il est non seulement allé la voir, mais a exercé des violences sur elle.
Il a été placé en détention à Pau, puis transféré à Mont-de-Marsan.
Mardi, l’homme a refusé de comparaître par visioconférence – sa demande d’extraction de sa détention étant invalide – et était représenté par son avocat.
Celui-ci a évoqué un dossier « très perturbant » :
« Il y a certes cette impulsivité, mais absolument pas de perversité chez lui. Il n’a pas supporté le soupçon, ni l’éloignement de sa compagne ».
L’avocat rappelle qu’il n’y a « aucune preuve matérielle, ni lien intentionnel » contre son client.
« Ce pourrait très bien être la maman – ou le frère de cette dernière, qui était là la veille au soir. Et la cause accidentelle ne saurait être exclue. »
Le représentant du parquet a rappelé le profil du prévenu, décrit par l’enquête comme « colérique » et gros consommateur de stupéfiants, et qui a déjà fait l’objet de cinq condamnations depuis 2013.
« Il n’a aucun suivi psychiatrique… » notait-il.
La décision – concernant uniquement la détention de l’homme – a été mise en délibéré au 17 juillet.
Source : Sud Ouest
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