La Réunion | Un multi-récidiviste prend deux ans ferme pour agressions sexuelles sur une mineure de 10 ans

Déjà condamné pour attouchements sexuels sur mineurs en 2012, Jean I. comparaissait de nouveau pour de tels faits. Devant les juges, il a réfuté avoir commis tout acte pédophile.

Jusqu’au bout, Jean I. aura nié devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre, les accusations d’agressions sexuelles sur une mineur de 10 ans, commises en 2014.

Selon le récit de la fillette, qui n’était pas présente à l’audience, son ti’père de l’époque profitait de l’absence de sa mère pour lui toucher les seins et le pubis, lorsqu’elle se douchait.

Une version que l’intéressé conteste.

Après avoir rejeté en bloc les accusations, il a ensuite expliqué avoir joué avec la petite fille, avant de reconnaître l’attouchement, qui « n’avait rien de sexuel » a-t-il affirmé.

L’enfant qui s’était ébouillantée, avait des cicatrices sur le corps, le prévenu aurait simplement voulu « les toucher par curiosité » avait-il expliqué lors de son audition.

Seulement, voilà, ce n’est pas la première fois que Jean I.. se retrouve devant un tribunal pour de tels faits.

Déjà en 2012, il avait écopé de 5 ans de prison, dont 2 avec sursis, pour des faits similaires, sur les filles de sa compagne d’alors, âgées de 5, 9 et 14 ans.

L’agresseur avait également comparu devant la cour d’assise en 2014, accusé de plusieurs viols sur sa propre fille et une cousine.

Il avait été acquitté. 

Le procureur, Martin Genet, « s’inquiète qu’après les condamnations, il est toujours en quête de jeunes filles.»

Surtout que les explications de l’agresseur ne tiennent pas.

« Il n’y a pas de cicatrices au niveau de la poitrine » explique la présidente Céline Le Bail.

Le ministère public a requis 12 mois de prison ferme ainsi qu’une révocation partielle de 12 mois du sursis de 2012.

L’avocate du prévenu, Me Nathalie Pothin, s’insurge.

Son client aurait en fait, « appliqué des bandages sur les cicatrices de la jeune fille, alors que la mère était présente».

Une version que réfute la maman de la victime, absente elle aussi le jour du procès.

Parole contre parole, l’avocate demande la relaxe.

« Ce ne sont que des interrogations et des inquiétudes, il n’y a rien d’autre.

On n’a pas prouvé sa culpabilité » clame-t-elle.

D’autant plus qu’elle signale que la mère de la victime n’a pas porté plainte.

La plaidoirie n’a toutefois pas convaincu.

Les magistrats ont suivi les réquisitions du procureur.

Avec la révocation partielle du sursis, Jean I. a été condamné à une peine de deux ans avec mandat de dépôt à l’audience.

Il sera contraint à un suivi socio-judiciaire pendant 5 ans, et a désormais l’interdiction d’entrer en relation avec des mineurs de moins de 15 ans, à l’exception de son fils.

Il est également marqué au fichier des délinquants sexuels, et devra dédommager à hauteur de 2 500 euros, l’ARJUFA qui s’était portée partie civile.

Source : Clicanoo

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