Epinal | Un quinquagénaire accusé de viols sur ses enfants
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 10/06/2018
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Un quinquagénaire comparaît jusque mercredi devant la cour d’assises des Vosges pour des viols, attouchements et atteintes sexuelles sur deux de ses enfants ainsi que sur sa belle-fille.
« J’éprouve une grande honte… Je sais que ce que j’ai fait est inadmissible. » Dans le box des accusés, le quinquagénaire qui fait face aux jurés d’assises depuis ce lundi sait pertinemment qu’il va payer pour les actes qu’il a commis à l’encontre de sa fille.
Pendant cinq longues années, il s’est livré à des agissements innommables sur son enfant. De l’âge de 6 ans jusqu’à ses 11 ans, cette fillette, désormais âgée d’une vingtaine d’années, a dû se plier aux désirs de son père au cours des week-ends qu’elle passait à ses côtés.
Séparé de sa compagne, avec qui il a eu trois enfants, l’accusé aurait gravi l’échelle de l’ignominie au cours de ces fins de semaines cauchemardesques pour l’enfant. « Il y a eu des bisous sur la bouche, puis les films pornographiques, et ensuite les cunnilingus, les fellations… » Entre deux sanglots, Stéphanie* livre un témoignage glaçant sur ce qu’elle a subi. Tout d’abord dans l’appartement de son père, à Eloyes, mais aussi en voiture, après avoir retrouvé une compagne avec qui il s’est marié, voire même en forêt. Elle n’oublie rien, et surtout pas les viols subis à maintes reprises. Des viols, auxquels elle n’a pas pu s’opposer en raison de l’emprise paternelle, mais que l’accusé réfute en bloc.
Il reconnaît pourtant tous les autres actes abjects. Mais pas ça… Des dénégations sur lesquelles va s’attarder la présidente Marie-Cécile Thouzeau. La magistrate va en effet revenir sur une déclaration de l’accusé qui, interrogé par les enquêteurs, avait concédé une pénétration involontaire. « C’est impossible physiquement ! C’était une enfant ! Vous dites que vous ne l’avez pas fait exprès ? »
La réponse laisse sans voix : « Ben oui… »
Ces deux mots pourraient faire enrager Stéphanie. Mais c’est tout le contraire. « Il reste mon père, même si j’ai eu l’impression de ne pas en avoir… Il me fait de la peine et je me sens coupable de l’avoir amené dans ce box… Je n’ai pas de haine envers lui », déclare la victime qui se tourne ensuite vers le quinquagénaire : « Il faut que tu te fasses examiner par un psychologue. Ça te fera du bien… »
Face à ces paroles, l’accusé se dit « touché ». Les bras croisés, le regard coupable… Son attitude pourrait faire penser qu’il est dans la repentance. Mais ce serait oublier ses dénégations sur ces viols, mais aussi sur les atteintes sexuelles commises sur une autre de ses filles, Véronique*, alors qu’elle avait 11 ans.
Interrogé avec insistance sur ces derniers faits par Me Stephan, conseil de ces deux victimes, le quinquagénaire lâche, du bout des lèvres, que Véronique* est une menteuse.
Tiendra-t-il la même position aujourd’hui lorsque cette deuxième victime viendra témoigner à la barre ? Mystère. D’autant plus qu’il devra affronter les affirmations d’une troisième plaignante. Il s’agit en l’occurrence de sa belle-fille qui, entre 7 et 9 ans, aurait subi des attouchements. Des accusations qu’il réfute là aussi.
Pour tous ces faits, le quinquagénaire encourt 20 ans de réclusion criminelle.
Source : vosgesmatin.fr
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