Sarreguemines | Tentative d’agression sexuelle sur une enfant de 10 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 22/04/2018
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Le trentenaire reconnaît qu’une mauvaise pensée l’a traversé à la vue d’une fillette qui se rendait à pied à la piscine de Sarreguemines. Mais il n’est pas allé plus loin. Pour les juges, la tentative d’agression sexuelle est caractérisée.
Âgé de 37 ans, le prévenu est cité en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Sarreguemines pour des faits graves : tentative d’agression sexuelle imposée à une mineure de moins de 15 ans.
Les faits se sont déroulés samedi dernier en début d’après-midi. Une gamine de 10 ans se rend à pied à la piscine de Sarreguemines. Le mis en cause, qui rentre de Lidl où il a fait des courses, la croise en voiture. « Une mauvaise pensée lui traverse l’esprit. Il s’arrête et dit à la fillette qu’elle est jolie. Elle répond merci. Il propose de lui donner de l’argent. La gamine s’enfuit » résume le président Ludovic Grüning.
Le père de la victime qui circule en voiture est témoin de la scène. Il s’approche et toque à la vitre du véhicule du prévenu pour lui demander des explications, relève le numéro d’immatriculation et se rend à la police.
A la barre, le trentenaire ne varie pas d’un iota dans sa version des faits. « J’ai voulu lui donner 10 € pour me repentir, pour payer son entrée à la piscine. En aucun cas je lui ai proposé de venir avec moi ». L’homme affirme traverser une mauvaise passe.
Il est séparé de son amie souffrant de problèmes psychiatriques, vit dans un appartement ressemblant à un dépotoir « comme lui », est actuellement en arrêt maladie.
Le père de l’enfant vient témoigner des conséquences de cette tentative d’agression sexuelle sur sa fille. Elle souffre de troubles du sommeil, veut être accompagnée par ses parents quand elle va à l’école, a peur. Elle souhaite que son agresseur soit puni.
La victime a senti le danger
Pour la procureure Anne Mousty, « il y a un début d’exécution de quelque chose. Le comportement du prévenu est déroutant. Un problème psychiatrique profond est sous-jacent et une prise en charge est nécessaire et immédiate car cet homme présente une dangerosité qui le dépasse lui-même ».
Le ministère public requiert 24 mois d’emprisonnement dont 12 avec sursis et mise à l’épreuve pendant 36 mois.
Me Lucile Weiss souligne que son client « ne complimente pas l’enfant à plusieurs reprises, ne cherche pas à la poursuivre quand elle s’enfuit, ne voulait pas l’effrayer ». Le conseil rapporte que les perquisitions au domicile du prévenu n’ont rien donné, que son compte facebook est banal. Pour elle « emprisonner une personne qui souffre d’un trouble psychiatrique ne sert à rien ».
L’homme écope de 18 mois de prison dont 15 avec SME pendant trois ans.
Il est maintenu en détention « car le commencement d’exécution est largement franchi ».
Si la fillette n’était pas partie en courant, quelle tournure aurait pris les faits ?
Source : republicain-lorrain.fr
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