Rouen | Un père de famille abusait de sa belle-fille depuis ses 13 ans, trois ans de prison
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 05/12/2017
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Trois ans de prison et une incarcération pour ce Stéphanais qui, plusieurs mois durant, a abusé de sa belle-fille âgée de 13 ans.
La victime, âgée de 18 ans aujourd’hui, n’est pas à l’audience pour raconter son calvaire enduré en 2012.
Selon son avocate, la jeune femme, tout juste majeure, n’est pas en mesure d’être confrontée à son agresseur – son beau-père Arnaud V., âgé de 42 ans – et tente une reconstruction lente et difficile.
C’est le jour du treizième anniversaire de sa belle-fille que le prévenu a débuté ses actes malsains dans le huis clos de l’appartement familial grand-couronnais.
Profitant des absences répétées de la mère de l’enfant plusieurs fois par semaine, il s’est livré à des attouchements et à des tentatives de pénétration et de fellations.
Rentrée du collège, la victime subissait les assauts de l’adulte dans la chambre parentale.
L’homme l’obligeait à revêtir des sous-vêtements affriolants destinés à son épouse.
Lorsque sa victime ne se soumettait pas suffisamment ou pleurait, le prévenu n’hésitait pas à la frapper, et la salle de bains du foyer ne la préservait plus de la présence de son bourreau car il en déverrouillait la porte avec un tournevis.
Les éducatrices, intriguées par la victime dont le comportement et le physique s’étaient modifiés fin 2012, avec une forte prise de poids, des traces de scarifications, et plus tard, en 2014 et 2015, deux tentatives de suicide, ont procédé au signalement.
L’enquête de police et l’instruction ont permis de confirmer les déclarations de la victime, Arnaud V. reconnaissant peu ou prou face au magistrat son comportement déviant.
À la barre Arnaud V., personnage massif se tient la tête basse et ne sort que rarement de son mutisme pour confirmer en peu de mots les propos du président du tribunal sur son enfance chaotique, les attouchements sexuels commis par ses frères quand il était mineur ou la mise à feu volontaire de son domicile qui lui vaudra un placement.
Sans emploi, le prévenu admet une addiction à l’alcool et aux drogues.
Le représentant du ministère public est sans indulgence dans ses réquisitions.
Il exige six ans de détention avec mandat de dépôt à l’audience et l’inscription au fichier national des délinquants sexuels.
Pour le magistrat, ces faits relèvent de la cour d’assises, mais ont été correctionnalisés avec le consentement de la victime.
L’avocat du prévenu revient sur le parcours chaotique de son client, son QI très faible, son état léthargique permanent, mais le décrit pourtant comme un père aimant ses deux fils, issus de l’union avec la mère de la victime, et réclame une peine mixte avec des soins.
Il ne sera toutefois entendu que partiellement par le tribunal qui, outre les trois ans de prison qu’il prononce, décide de faire immédiatement incarcérer ce prévenu qui se présentait libre à la barre.
Source : Paris – Normandie
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