Mulhouse | Agressions sexuelles du prof de musique du conservatoire sur un élève de 13 ans pendant deux longues années

C’était un peu par hasard que les faits avaient été révélés au début de l’année 2016.

Durant deux ans, un professeur de musique du conservatoire de Mulhouse avait eu une relation bien trop proche avec un de ses anciens élèves, qui avait à peine 13 ans au début des faits.

L’enseignant était tombé amoureux du garçon et ils avaient partagé des moments intimes entre septembre 2013 et août 2015.

Mais quand l’adolescent avait décidé de stopper leur relation, le professeur ne l’avait pas accepté et s’était épanché, dans un long courriel à une amie, sur cette relation.

Un courriel lu par une tierce personne qui avait alerté les parents.

La brigade des mineurs, de la sûreté départementale du commissariat de Mulhouse, avait mené l’enquête et le professeur de musique avait été mis en examen fin janvier 2016, puis placé en détention provisoire pendant près de deux mois.

Un garçon « vulnérable »

Hier, ce dossier a été évoqué, à huis clos, par le tribunal correctionnel de Mulhouse.

Le procureur de la République, insistant sur la fragilité du mineur au moment des faits, a fait remarquer que le professeur avait « profité du lien de confiance » qu’il avait eu avec le garçon.

L’avocate de ce dernier, Me Corinne Vuillemin, avait évoqué juste avant « la vulnérabilité » de son client.

Quant à l’avocat de l’enseignant, Me Thomas Wetterer, il a plaidé que son client était lui aussi « fragile ».

Et que tous les deux avaient décidé de faire un bout de chemin ensemble. Sauf que son client avait à l’époque 41 ans et la victime 13…

et que c’est pour cela que la loi avait été transgressée et que son client devait être condamné.

Après trois heures de débat et une heure de délibéré, Sébastien Dubourg a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur son élève.

Il a écopé de trois ans de prison, dont 18 mois assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve.

Il lui a été notifié l’interdiction de rentrer en contact avec la victime et sa famille, mais aussi d’exercer pendant cinq ans une profession en contact avec des enfants.

Source : L’Alsace