Haisnes | 8 mois de sursis pour attouchement sexuel sur une mineure de 13 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 09/05/2017
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Le prévenu prétend que la jeune fille lui a fait des avances.
L’homme comparaît devant le tribunal de Béthune jeudi 4 mai, seul, sans assistance d’un avocat.
Il n’aurait pas eu connaissance de la convocation.
Il demande un renvoi, refusé par le tribunal.
Il tentera de s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés.
Une plainte a été déposée contre lui, en décembre 2014, par une jeune fille de 13 ans.
Lors d’un déménagement, le prévenu, né en 1976 à La Bassée, aurait eu des gestes déplacés à son encontre, qualifiés d’atteintes sexuelles. Elle expliquera aux policiers que l’accusé aidait au déménagement de ses parents ce 1er août 2014 à Haisnes.
Alors qu’ils se retrouvent tous les deux dans une des chambres à l’étage.
« il m’a enlevé ma tunique, m’a enlevé mon soutien-gorge, j’ai dit non. Il a touché ma poitrine. Quand il a entendu mon père arriver, il a arrêté. »
Le prévenu donne une autre version.
À son tour, l’accusé sera auditionné par les services de police.
Il indiquera que ça ne s’est pas passé comme ça.
Il explique que la jeune fille lui a fait du rentre-dedans, « une demoiselle en boîte n’aurait pas fait mieux. »
« Elle est monté à l’étage me voir, j’ai compris qu’elle voulait jouer. »
Selon lui, durant le temps du déménagement, « elle me frôlait avec l’épaule ou le bassin. Dans la salle de bain, elle a mis ses mains sur mes hanches pour passer. Le lendemain, le manège a continué, mais j’ai su qu’elle n’avait que 13-14 ans. Elle est montée à l’étage pour me voir, j’ai compris qu’elle voulait jouer », explique-t-il aux policiers. Il déclare avoir soulevé son pull, lui avoir caressé le ventre et l’avoir poussée contre le mur, « j’étais mal à l’aise, je l’ai mise au pied du mur, elle n’a même pas eu peur. J’ai entendu le papa, je n’ai pas pu lui expliquer, lui faire la morale. »
À la barre du tribunal de Béthune, il expliquera regretter la situation, « je ne fais pas de mal aux enfants. »
Le juge précisera que d’autres jeunes filles ont tenu des propos sur le prévenu, il aurait embrassé une jeune fille dans le cou ; une autre expliquera qu’il est très tactile avec les jeunes. « Je n’ai jamais eu envie de toucher un enfant, je ne suis pas malade », se défend-il.
D’après les expertises, la jeune fille tient un discours bien ancré dans la réalité et ses déclarations sont cohérentes.
Concernant le prévenu, l’expert conclura que l’individu ne semble pas s’inscrire dans une déviance sexuelle.
« Elle avait 13 ans, elle n’a pas révélé ces faits pendant six mois. Elle présente des scarifications. Elle culpabilise, elle n’était pas en capacité de se déplacer aujourd’hui de peur de croiser le regard de monsieur », explique l’avocate de la défense.
Le procureur requiert huit mois de prison avec sursis.
Sa réquisition a été suivie par le tribunal.
Le prévenu a été condamné à du sursis avec une mise à l’épreuve d’une durée de deux ans.
Il sera inscrit sur le Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais) et interdit de travailler au contact de mineurs pendant cinq ans.
Enfin, il devra indemniser la victime, 1 000 euros et 500 euros.
Source : www.lepharedunkerquois
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