La Chapelle-Saint-Luc | Agression sexuelle sur sa nièce de 10 ans, le «tonton» en réclamait plus
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 02/02/2017
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Partie vivre à Aix-les-Bains (Savoie), dans l’attente de son accouchement, Orlane* a tout de même souhaité être présente au tribunal correctionnel le 11 janvier dernier.
Pour faire face à celui qu’elle avait l’habitude d’appeler « tonton » lorsqu’elle était à l’école élémentaire.
Celui qu’elle fréquentait régulièrement, avec qui elle s’entendait si bien.
Avec qui elle a beaucoup partagé, trop pour une enfant de moins de 10 ans.
Jusqu’au jour où, en classe de 6e, elle prend conscience de ce qu’elle endure.
Elle s’en ouvre alors à sa grand-mère qui l’élevait et les ponts ont été coupés.
Entre les deux familles amies de longue date.
Sur le lit de la grand-mère
Ce qu’Orlane a confié, c’est que son « tonton » lui demandait de s’allonger sur le lit de sa grand-mère, alors qu’il effectuait de menus travaux dans la maison, et qu’il la caressait et lui embrassait le sexe.
Toujours selon la version de celle qui était enfant, en 2004, les faits s’étaient produits à plusieurs reprises, essentiellement au domicile de la grand-mère mais aussi, une fois, alors qu’elle était partie en week-end avec son « tonton » et l’épouse de celui-ci.
À l’audience, Bernard, le prévenu, n’a cessé de nier.
« Je ne l’ai jamais touchée, je n’étais jamais seul avec elle. »
Décrit comme « pervers et narcissique » par l’expert qui l’a rencontré, le sexagénaire ne présenterait, toutefois, « aucune dangerosité ».
Une tendance au mensonge ?
La parole de l’adulte contre celle de l’enfant : un huis clos qu’il faudra parvenir à décrypter.
Pour le vice-procureur, Jean-François Devalloir, les faits sont déjà bien « bornés » dans le temps :
« Entre le début des travaux dans la maison de la grand-mère en novembre 2004 et le mariage de son fils à lui, en juin 2005 ».
Il a requis six mois de prison intégralement assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve lui imposant d’indemniser sa victime et de suivre des soins psychologiques.
Ainsi que son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.
Pour la défense, Me Malaussena a mis en lumière la propension de l’adolescente au mensonge :
« Elle est capable de mentir pour servir ses intérêts, elle l’a déjà fait en accusant sa grand-mère de violences ».
La jeune femme a alors expliqué qu’elle s’était sentie obligée de le faire en raison d’un désaccord avec sa grand-mère mais qu’elle l’avait regretté par la suite.
Le conseil du prévenu a également insisté sur la nature des faits :
« Lorsqu’elle écrit à l’épouse de mon client pour rompre les relations, la grand-mère n’évoque qu’un seul bisou sur le sexe et non un viol tous les jours pendant quatre ans ».
Prononcé mercredi, le délibéré a condamné Bernard conformément aux réquisitions.
La période de mise à l’épreuve est prononcée pour deux ans.
*Le prénom de la victime a été modifié afin de préserver son anonymat
Source: La Voix du Nord
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