Saint-Laurent-Blangy | Une agression sexuelle incestueuse vieille de 26 ans

Mardi dernier, un homme de près de cinquante ans a été reconnu coupable d’agression sexuelle incestueuse sur mineur : six mois de prison avec sursis, mais pas d’inscription au fichier des délinquants sexuels eu égard à l’ancienneté des faits.

L’homme a l’air visiblement miné par les accusations qui pèsent sur lui. Il vivait alors en concubinage avec une mère de quatre enfants, à Saint-Laurent-Blangy. Dans la nuit du 11 au 12 janvier 1991, il s’en va ouvrir la porte au fils de sa compagne qui rentre du football.

Puis l’une des sœurs de la fratrie, dix ans, survient pour dire qu’elle vient d’être touchée par un «  Monsieur  » dans son lit. Le seul «  Monsieur  » présent dans le logement n’est autre que notre prévenu. La mère finit par déposer plainte contre son compagnon… Puis la retire deux semaines après.

L’homme se réinstalle à la maison. Le couple aura deux enfants. On ne parlera plus de cette histoire durant des années. Le couple se sépare. La femme part dans le Sud sans laisser d’adresse au point que le prévenu ne peut plus verser les pensions alimentaires.

En 2007, ayant retrouvé le lieu de résidence de son ex-compagne, il décide de faire valoir son droit de visite que lui accorde le tribunal. Existerait-il un lien entre cette démarche et la plainte de la jeune supposée victime sur son supposé agresseur ? Le tribunal rouvre le dossier. Selon la jeune fille, le «  Monsieur  » se serait allongé nu, avant de se frotter contre elle, ce 11 janvier 1991, au soir.

Les accusations sont niées depuis vingt-six ans par le prévenu. Maître Beben, le défenseur du prévenu, s’interroge sur l’instruction d’un dossier «  où il n’y a rien ! Pas d’aveux  ». «  On n’est pas sûr, mais c’est à vous de porter la casquette  », dit-il en s’adressant aux juges. Dans ses déclarations, la jeune fille dit avoir senti les poils des jambes du «  Monsieur  » dont elle n’a pas vu le visage.

Maître Beben fournit un constat d’huissier attestant de la pilosité nulle de son client. Il sollicite la relaxe, mais ne l’obtiendra pas. L’appel est envisagé car le prévenu n’admet toujours sa culpabilité.

Source : lavoixdunord.fr

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