Le Havre | À Bolbec, pédophile diffusait des photos de l’intimité de sa fille de 4 ans sur internet. Verdict, 4 mois ferme !
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 12/09/2016
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Pour échanger des images pédopornographiques, il est allé jusqu’à diffuser celles de son enfant de 4 ans. Il fait part d’une « fascination » durant six années de passages à l’acte.
Il souffle, se gratte nerveusement. Il désapprouve ce qu’il a commis en secouant sa tête de gauche à droite. Il met sa main à sa bouche quand la présidente rappelle qu’il a envoyé à d’autres internautes des photos pédopornographiques de sa fille de 4 ans.
S’exprimant longuement à la barre du tribunal correctionnel du Havre, l’homme de 38 ans relate avoir découvert les images interdites de mineurs « par hasard ».
Des dizaines de milliers d’images
Alors qu’il souhaitait télécharger un banal film en 2006, il en a obtenu. Il les a regardées, a commencé à récupérer volontairement d’autres clichés. Il en a aussi partagé sur la toile. « Vous aviez parfaitement conscience de ce que vous faisiez », retient la présidente.
L’internaute prenait soin de naviguer par le biais d’un système ne laissant aucune trace.
« Je ne connaissais pas ce système, avoue son avocat. Je me suis renseigné. On y trouve tous les tarés de notre planète : pédopornographie, nazi… » Le prévenu domicilié dans une commune du canton de Bolbec télécharge des images de plus en plus violentes jusqu’à la dénonciation des faits en février 2012.
« Ce sont au final des dizaines de milliers d’images. Les enfants sont de plus en plus jeunes. Il y a des vidéos de viols, des photos avec des adultes, avec des animaux », martèle la procureure. Pour la défense,
« installé dans un mal-être, il s’est enfermé dans cette bulle d’Internet. C’était devenu une drogue. »
Un psychologue saisi par la justice a retenu « une névrose plutôt qu’une perversité » chez le sujet qui nie toute « excitation » ou « attirance ». Il évoque davantage « une fascination ». La présidente grimace : « Comment arrivez-vous à transmettre à un pédophile qui ne se cache pas de l’être des photos de votre fille de 4 ans ? De son sexe, de ses fesses. » En échange, il recevait d’autres clichés. Avant que la juge aborde cette partie sombre du dossier, le prévenu avait soutenu ne pas avoir « fait de mal » à des enfants.
« Une personnalité influençable »
La juge avait déjà levé le ton. Il décrit à plusieurs reprises la « honte » ressentie pour lui et sa famille, la crainte du regard de ses collègues de travail. L’expert a relevé « une personnalité influençable » en raison de sa consommation de stupéfiants depuis l’adolescence. L’intéressé s’y engouffre comme moyen de défense.
« L’arrivée du dossier au parquet l’a arrêté dans son escalade », rassure la procureure.
« Un passage en détention provisoire a aussi été un électrochoc, plaide la défense. Je lui avais dit de ne surtout pas sortir en promenade. Il n’en avait pas conscience. »
« Il les aura au-dessus de la tête pour le contraindre aux soins dont il a besoin », a énoncé la procureure.
Comme requis par le parquet, le trentenaire écope de vingt-quatre mois de prison, dont quatre ferme.
Il sera donc condamné à 4 mois de prison !
Source : paris-normandie.fr
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