Catégories :
Mots clés :
Le père avait filmé les ébats sexuels de la mère de famille et les avait montrés à son aînée. Il comparaissait devant le tribunal de Béziers pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans par ascendant, détention d’arme, corruption de mineur de plus de 15 ans et violences habituelles sur ses enfants.
Le prévenu présenté ce vendredi pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans par ascendant, détention d’arme, corruption de mineur de plus de 15 ans et violences habituelles sur ses enfants a été condamné à 30 mois de détention (il a déjà effectué 8 mois de préventive, NDLR). Il devra aussi se soumettre à un suivi sociojudiciaire de 5 ans, à une injonction de soins, indemniser ses victimes, et a été inscrit sur le fichier national des délinquants sexuels.
À la barre, l’homme, un grand gaillard d’1,90 m, se défend de toutes les accusations qui pèsent sur lui. “J’aime mes enfants, je ne leur ai jamais fait de mal. Je reconnais que je n’aurais jamais dû montrer ces vidéos à ma fille. Mais je voulais lui prouver à quel point j’aimais sa mère”, insiste le père de famille. Il lui a montré une partie des quelque 160 vidéos produites.
Des coups et des gestes déplacés sur ses enfants
En dehors d’avoir tripoté les seins de sa fille cadette, d’avoir donné des gifles à décrocher la tête, mis des coups de poings dans le dos de ses enfants, le prévenu avait eu l’idée d’expliquer à sa fille aînée qui était sa mère.
Le couple libertin filmait ses ébats avec d’autres d’hommes.
“Si j’ai accepté tout ça, c’est par amour. Je faisais ça pour garder ma femme. C’est elle qui le voulait”, assure le prévenu qui tente de se poser en victime.
Victime de sa femme qui aurait organisé un complot contre lui pour le quitter et le priver de ses enfants.
Les quatre enfants ont été placés
Résultat de l’ensemble de ces agissements : les quatre enfants ont été placés par les services sociaux du Département. Pour les victimes, Me Stéphanie Carrié et l’avocat du conseil départemental vont demander des dommages et intérêts.
“Ma cliente veut une réparation symbolique. Elle a été traumatisée par les vidéos que lui a montrées son père, mais elle a réussi à surmonter tout cela et souhaite renouer des liens avec son père. Elle demandera 1 € symbolique.”L’avocat du Département va décrire le père comme un tyran familial.
“Il nie tout, pourtant il a fait régner la terreur chez lui et ses enfants, bien qu’il le nie, ont été victimes de violences physiques et sexuelles.”
Le parquet : “Nous avons basculé dans le sordide et la perversité”
“C’est un esprit primaire, a insisté la représentante du Parquet de Béziers. Il n’a aucune frontière à l’intime. Il reporte ses pulsions sur ses propres enfants. Il est allé jusqu’à humilier sa femme (absente lors des débats, NDLR). Ici, nous avons basculé dans le sordide et la perversité. Tout cela par vengeance parce que la femme avait bafoué l’autorité du mâle dominant.”
Elle a requis deux ans de détention, un suivi sociojudiciaire de 5 ans, une injonction de soins.
“Le tribunal n’est pas une instance morale qui doit juger un comportement. Nous devons juger quatre faits, rien de moins. Mais surtout pas ce qui ressort de l’intime, demande Me Josy-Jean Bousquet. Il existe des doutes, sur l’agression sexuelle, sur les coups. Je vous demande de le relaxer sur ces points. Pour les vidéos, je conçois que la petite ait pu être traumatisée. Celles-ci colorent la situation de ce couple dans lequel la mère était consentante. Ce n’est pas le tyran dictateur qui est décrit.”
Source: http://www.midilibre.fr/
Source(s):