Bayeux | Un médecin du Calvados radié, après le viol de son fils

Un médecin généraliste du Calvados a été définitivement radié de sa profession, le 4 janvier 2016. Il avait caché sa condamnation pour le viol de son fils, alors mineur, en 2011.

Le médecin peut encore faire appel contre sa radiation de la profession. (Photo © Fotolia)
Le médecin peut encore faire appel contre sa radiation de la profession. (Photo © Fotolia)

À Nantes (Loire-Atlantique), un ancien médecin généraliste d’une petite commune près de Bayeux (Calvados) a été définitivement radié de la profession, après s’être inscrit au tableau de l’ordre de la Loire-Atlantique en septembre 2011 sans préciser qu’il était sous contrôle judiciaire depuis plus d’un an pour le viol de son fils quand celui-ci était mineur.

En détention à Nantes

Le docteur, condamné en octobre 2014 à six ans de prison par la cour d’assises du Calvados, et actuellement au centre de détention de Nantes, avait pourtant demandé « l’indulgence » de la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays-de-la-Loire dans ce dossier.
Le retraité, âgé aujourd’hui de 69 ans, avait aussi fait part de sa « surprise » de voir que « les arrêts le condamnant soient en possession » de ses pairs. Il avait également présenté ses « excuses » à ses confrères, et rappelé qu’il était « déjà sanctionné » par les juridictions pénales et civiles.

Les faits reprochés se sont déroulés dans un espace privé, sans lien avec son activité professionnelle », avait insisté son avocat du barreau de Caen, Me Bernard Caratini, dans ses écritures. « Il a toujours exercé sans aucun reproche. Son inscription au tableau n’était motivée que par la volonté de prescrire pour son épouse et lui-même.

Des faits « d’une particulière gravité »

Interrogé lundi 4 janvier 2016 par PressPepper, ce dernier a indiqué «ne pas savoir» si son client allait faire appel de la décision, alors que le délai de recours court jusqu’au 24 janvier.
« Le docteur a sciemment induit en erreur le conseil départemental », considère pour sa part la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays de la Loire dans sa décision.

Les faits (…) sont d’une particulière gravité au regard des règles déontologiques, notamment en ce qu’ils portent atteinte à l’honneur de la profession.

« Indépendamment de la peine prononcée par la cour d’assises (…), il y a lieu de sanctionner ce praticien de la peine de radiation du tableau de l’Ordre », en déduit l’instance ordinale.

Source: http://www.normandie-actu.fr/

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