Un Catésien condamné à douze ans de prison pour le viol de son fils
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 05/12/2015
- 00:00
La cour d’Assises a rendu son verdict vendredi à 13h : comme requis par l’avocat général, l’accusé est déclaré coupable de viol aggravé sur un mineur de moins de quinze ans par ascendant et condamné à douze ans de prison.
Viendra-t-il ? C’est sur cette question que le procès avait été interrompu jeudi soir. Évoqué toute la journée, le petit garçon victime des faits reprochés à l’accusé – viol aggravé à plusieurs reprises entre le 1er avril 2011 et mai 2014 – était seulement apparu par le biais de la vidéo de son audition, le 17 mai 2014.
Le psychologue chargé de procéder à l’examen du petit garçon déclarait jeudi :
« témoigner à la barre serait une étape supplémentaire dans l’acceptation de ce qui lui est arrivé ».
Grand absent
Mais vendredi matin, nulle trace de lui au début de l’audience. Le petit garçon n’était pas près à être confronté de nouveau à son père, explique la mère par le biais de son avocat, Me Faugeroux.
L’ombre de l’enfant reste omniprésente sur l’audience qui démarre, et qui va voir se succéder plaidoiries et réquisitoire.
Premier à prendre la parole, Me Faugeroux a bien sûr privilégié l’affect, rappelant l’importance de protéger les enfants, « l’avenir, notre victoire contre la mort ».
« On aide les enfants à garder leur beau regard tant qu’on le peut », a-t-il souligné, remarquant de fait que le regard de la victime est irrémédiablement faussé, notamment sur la question de la sexualité.
Un constat vérifié sur la vidéo de l’audition : les gestes et mots utilisés par l’enfant n’auraient jamais du entrer dans son vocabulaire, alors qu’il ne savait pas encore « comment on fait les bébés ».
Incohérences et Égocentrisme
Pour son réquisitoire, l’avocat général a parlé des faits, dans un examen plus froid des déclarations de l’accusé depuis sa garde à vue jusqu’au procès. Il souligne ses inexactitudes et son égocentrisme
« Il revient toujours à ce qu’il aurait vécu lui-même enfant, sans pouvoir apporter d’éléments concrets validant ces faits, et de ce fait se pose en victime alors que la seule victime ici, c’est son fils. »
Pour la défense, Me Douay a tenté de rappeler tous les éléments jouant en la faveur de son client, notamment les conclusions du psychologue, plutôt en accord avec les déclarations de l’accusé. « Je vous demande de juger les faits tels qu’ils sont, en mettant l’émotion de côté. »
Mais la cours a décidé de suivre les recommandations de l’avocat général : l’accusé est déclaré coupable et condamné à douze ans de prison ainsi qu’à cinq ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins.
Si les obligations ne sont pas respectées, l’accusé risque une peine supplémentaire de cinq ans. Bien entendu, l’autorité parentale lui est totalement retirée. Il devra de plus verser au titre des dommages et intérêts 15 000 € à son fils – ce dernier en disposera à sa majorité – et 5 000 € à la mère.
Source: http://m.lavoixdunord.fr/
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