Essonne | Jugé au tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes pour une atteinte sexuelle commise à l’encontre d’une adolescente de 17 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 17/12/2025
- 18:30
Catégories :
Mots clés :
Au mois de juin 2020, ce technicien en maintenance dans une entreprise du canton de Montlhéry accueille sa petite fille et sa fille pour le week-end. La belle-sœur de cette dernière, qui a déjà croisé le quinquagénaire par le passé, est également du voyage.
« Tout cela était consenti »,
affirme toujours le prévenu, cinq ans après les faits malgré les dénégations de sa victime.
« Dès qu’il le pouvait, il se rapprochait de moi »
Ni sa différence d’âge de plus de 30 ans avec l’adolescente, ni le récit de la jeune femme, ne l’ont fait varier de version.
« L’ambiance était ambiguë. Je me méfiais de lui. Dès qu’il le pouvait, il se rapprochait de moi, malgré la présence de sa femme », raconte-t-elle encore émue à la barre du tribunal.
Le prévenu évoque « une attirance » mutuelle
« Il y a eu une attirance entre nous deux au cours de la soirée », résume de son côté le prévenu.
Avec sa petite taille, son ventre proéminent et ses yeux globuleux, cet individu n’a rien d’un playboy. Il n’est pas très attirant. Encore moins pour une jeune fille de 17 ans.
Mais pour le quinquagénaire, cela est un détail, au cours de cette soirée durant laquelle il a consommé une grande quantité d’alcool.
La fille du prévenu met fin à l’agression
Vers 4 h du matin, tandis que sa femme est partie se coucher, l’homme de 57 ans demande à l’adolescente de la rejoindre dans la cuisine pour l’aider à débarrasser. À peine arrivée, les bras encombrés, il se jette sur elle.
Il la colle contre le mur, lui caresse la poitrine et tente de lui retirer son short. C’est à ce moment que sa fille le surprend et met fin à sa tentative.
« Elle s’est montrée entreprenante sur la piste de danse. C’est arrivé tout seul »,
maintient-il sous le regard ébahi de sa victime.
« Tout cela est faux. C’est très dur de revivre cette scène traumatisante. Je me suis retrouvée en état de sidération, terrorisée, incapable de réagir, comme si mon corps ne m’appartenait plus »,
relate la jeune femme à la barre du tribunal.
« Heureusement que ma belle-sœur est arrivée. Sinon, je ne sais pas ce qui se serait passé »,
se rappelle-t-elle encore tremblante, sous le regard indifférent du prévenu.
Tout au long de l’audience, il a toujours désigné sa victime comme « la fille », dans une sorte de détachement mal venu et inapproprié au regard du comportement qui lui était reproché.
« J’ai fait une connerie. Je n’aurais pas dû la toucher », a-t-il admis du bout des lèvres.
Lors de ses réquisitions, le procureur de la République a tenu en préambule à s’excuser auprès de la victime pour la longueur de la procédure de ce dossier, qui a connu quelques ratés.
Par la suite, il a poursuivi en stigmatisant le comportement du prévenu, incapable de la moindre remise en question.
« Malgré le temps qui s’est écoulé, l’impact de cette soirée sur la victime est encore très élevé, comme l’audience et les rapports psychologiques l’ont démontré », a-t-il rappelé.
L’homme de 57 ans a été condamné à 15 mois d’emprisonnement avec sursis. Il lui est interdit d’entrer en contact avec sa victime.
Source(s):
Les articles en liens
Cambrésis | Un mandat d’arrêt pour attouchements sexuels sur une ado
France | Ils s’inspiraient du même grand gourou australien
Calais | Le procès de Michel Flipo, poursuivi pour viols sur mineurs, aura lieu en septembre 2016




