Allier | Un homme condamné pour les viols de six mineures de sa famille

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Le verdict est très inférieur à la peine de treize ans de réclusion requise par le ministère public
La cour criminelle de l’Allier l’a condamné à sept ans de prison pour viols sur six membres de sa famille lorsqu’elles étaient mineures. Certaines victimes ont expliqué avoir subi des violences sexuelles dès l’âge de neuf ans. Les faits, révélés en 2020, ont été commis de 1997 à 2009.

Un homme de 46 ans a été condamné mercredi à sept ans de prison par la cour criminelle de l’Allier pour avoir violé sa sœur, ses trois demi-sœurs et ses deux cousines lorsqu’elles étaient mineures, a indiqué son avocate, citée par l’Agence France-Presse (AFP).

Le verdict est très inférieur à la peine de treize ans de réclusion requise par le ministère public, lors de l’audience qui se tenait à huis clos.

« Il ne fera pas appel », a déclaré l’avocate de cet homme, Me Catherine Etard-Gallot.

« C’est incompréhensible pour les victimes car ce n’est pas dissuasif.

Elles disent que leur vie est brisée alors que les conséquences pour lui sont nulles, cela donne le sentiment d’une peine symbolique », a estimé pour sa part Me Vanessa Frasson, avocate des trois demi-sœurs, âgées aujourd’hui de 36, 38 et 40 ans.

Une victime a fondu en larmes, d’autres sont en colère à l’issue de ce verdict, a-t-elle ajouté.

Des menaces ou des cadeaux pour faire taire les victimes

La peine avec exécution provisoire, accompagnée de cinq ans de suivi socio-judiciaire, a été prononcée avec mandat de dépôt à effet différé, a précisé Me Catherine Etard-Gallot.

Cela signifie qu’il sera convoqué dans les quatre mois pour être incarcéré.

Les victimes ont expliqué avoir subi des violences sexuelles pour certaines très jeunes, dès l’âge de neuf ans, et parfois jusqu’à leur majorité.

Selon elles, leur frère ou cousin les menaçait, leur offrait de l’argent, des cadeaux ou des bonbons pour les faire taire.

« Aucune ne savait que les autres étaient aussi victimes de ses agissements, qui ont eu lieu en même temps », avait expliqué avant l’ouverture du procès Me Vanessa Frasson, avocate des trois demi-sœurs, âgées aujourd’hui de 36, 38 et 40 ans.

« Pas pardonnable »

Lors de l’interrogatoire au fond mercredi matin, l’homme a été confronté au discours des victimes et a indiqué que même s’il ne se souvenait pas de tout ce dont elles l’accusent, elles ne pouvaient pas mentir et qu’il était « plausible qu’il ait commis ces viols », a expliqué Me Etard-Gallot.

« Il a formulé des excuses sincères, leur souhaitant d’avoir la force de se reconstruire, même s’il a conscience qu’il n’est pas pardonnable », a-t-elle ajouté.

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