Val-de-Marne | Un prof de collège suspecté de manipuler des adolescents et d’encourager au viol

Marionnettiste invisible, il tirait les ficelles depuis son téléphone. Un professeur de géographie âgé de 31 ans a été mis en examen, ce vendredi à Créteil, pour des faits de « corruption de mineurs, incitation à commettre un crime, captation et diffusion d’images à caractère pédocriminel ».

Il est soupçonné d’avoir incité des garçons mineurs à commettre des crimes odieux et à satisfaire ses pulsions perverses depuis décembre 2022.

C’est en décembre 2024 que les enquêteurs du canton de Vaud, en Suisse, interpellent un adolescent de 17 ans pour avoir, aux mois de novembre et décembre de cette même année, violé et tenté de violer une adolescente de 13 ans ainsi qu’une femme de 40 ans.

Les policiers exploitent le téléphone de leur suspect et remontent une piste numérique qui leur permet d’identifier un manipulateur.

Il donnait des conseils pour choisir les victimes

Le pervers est un professeur de géographie qui travaille dans un collège du Val-de-Marne.

« Leurs échanges sur Snapchat dévoilent un abîme de perversité »,

souligne une source proche du dossier.

Cet instigateur malveillant incite l’adolescent à contraindre sexuellement des animaux, des femmes majeures et des filles mineures au cours de l’année 2024. Des faits ont bel et bien été commis.

« Plus glaçant encore, il lui donne des conseils, aidant le jeune agresseur à choisir ses victimes et le guide dans le choix d’un mode opératoire sinistre, lui dictant même les sévices à leur infliger »,

ajoute une autre source proche de l’affaire.

« Il ne pensait pas que le mineur passerait réellement à l’acte »

Les enquêteurs de la brigade de protection des mineurs de Paris sont chargés de mener les investigations et mettent en lumière un autre pan de l’activité criminelle du suspect.

Sous l’identité d’une jeune femme de 19 ans et sous le pseudonyme Snapchat « LEASLR2022 », il aurait sollicité des adolescents, âgés de 12 à 17 ans, pour obtenir et enregistrer à distance des actes à caractère pédocriminel.

Le suspect est interpellé, le 5 novembre, à son domicile de Joinville-le-Pont, avant d’être placé en garde à vue dans les locaux parisiens de la police judiciaire.

Son matériel informatique est saisi et confié aux experts de la police pour en extraire tous les fichiers cachés ou supprimés.

Lors des auditions, cet homme corpulent, barbu et dégarni, passe aux aveux. Il reconnaît la matérialité des faits reprochés.

« Mais il tente de minimiser sa responsabilité en déclarant qu’il ne pensait pas que le mineur suisse passerait réellement à l’acte »,

ajoute notre source.

La suite des investigations, menées par un juge d’instruction permettra d’élargir le champ afin d’auditionner les victimes françaises ou d’en découvrir de nouvelles.

Le suspect devra aussi rencontrer un expert psychiatre, chargé d’évaluer sa dangerosité et son niveau de perversité. Le parquet confirme, ce samedi soir, que le professeur a été écroué.