Créteil | Condamné à 20 ans de réclusion criminelle
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 05/11/2025
- 15:24
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Il a “supprimé” la victime dans la nuit du 9 au 10 mai 2021, avait auparavant tonné l’avocate générale lors du procès qui s’était ouvert mercredi 22 octobre.
“Vous êtes déclaré coupable de meurtre pour avoir volontairement exercé des violences sur Anaïs M. qui ont entrainé la mort de cette dernière, violences commises avec l’intention de donner la mort“,
a annoncé ce vendredi 24 octobre, la présidente de la cour d’assises de Créteil (Val-de-Marne). Lilian M., 18 ans au moment des faits, avait étranglé Anaïs M. après un différend sur le paiement d’un acte sexuel tarifé.
Elle souligne aussi que la jeune femme avait été traitée “comme un objet sexuel parce qu’il ne l’a jamais considérée autrement“.
Au cours d’un exposé d’environ une heure, l’avocate générale a dépeint Lilian M. comme un “homme dangereux (…) qui a maladroitement dit son intention de changer“.
Un accusé aujourd’hui âgé de 23 ans, par ailleurs “jeune“, “immature“, dans le “déni de sa propre violence et de cette dangerosité qu’il a en lui, selon l’accusation.
Avant de terminer son exposé sur le fait qu’il s’agit d’un
“homme violent, imprévisible, qui a ôté la vie pour une simple frustration égocentrée, parce qu’Anaïs était une femme insignifiante à ses yeux“.
Des excuses insoutenables pour les proches de la victime
Lilian M. a reconnu avoir tué la victime, mais conteste tout caractère intentionnel.
“Je ne pensais pas à ce que j’étais en train de lui faire. J’aurais dû savoir que ce geste-là allait la tuer“,
a-t-il admis devant la cour ce vendredi 24 octobre.
Il dit l’avoir étranglée “pour la faire taire“. L’avocat de la défense, Me Julien Dubs, avait pour sa part prié la cour de tenir compte de “l’histoire extrêmement difficile de l’accusé“, marquée par l’abandon de son père et une forte consommation d’alcool à l’adolescence.
“Je crois qu’autour de lui, il y a encore beaucoup d’amour. Ce qui sauvera Lilian n’est pas la prison“, a plaidé Me Julien Dubs.
L’accusé s’est ensuite exprimé plus tard, avant que la cour ne se retire pour délibérer.
“J’aimerais m’excuser sincèrement auprès de la famille, même si je sais qu’il n’y a pas de mots qui pourront les apaiser, c’est impardonnable“,
déclare-t-il, debout dans un box vitré.
Il a en outre contesté l’intention d’homicide retenue par l’avocate générale. Une prise de parole, non loin de la mère et la grand-mère de la jeune femme tuée.
L’avocat des proches de la victime avait auparavant relaté les circonstances de cette macabre découverte.
“À 18 ans dans la vraie vie, on a toute la vie devant soi. (…) À 18 ans, on ne doit pas finir dévêtue dans ses excréments entre deux voitures dans un quartier pavillonnaire glauque du 94 (NDLR : département du Val-de-Marne)”,
a rétorqué Me Fabien Arakelian, conseil de la mère et d’autres membres de la famille d’Anaïs qui se sont constitués partie civile.
Une mort violente et sans tentative de secours
Au petit matin du 10 mai 2021, le corps d’Anaïs avait été retrouvé par une livreuse de journaux sur un trottoir de Pontault-Combault (Seine-et-Marne).
Quelques heures avant, elle avait rejoint Lilian M. au Plessis-Trévise (Val-de-Marne). Cet homme l’avait contactée plus tôt, via une petite annonce par laquelle elle se prostituait.
La jeune femme de 18 ans le retrouve au domicile de ses grands-parents. Lilian M. est alors alcoolisé. Ils descendent dans un parking souterrain. Après un début d’acte sexuel finalement interrompu, le jeune homme refuse de lui payer les 100 euros qu’il lui doit, et n’en propose que la moitié.
Celle-ci proteste, il la frappe. Elle tombe par terre, il la relève en l’étranglant avec son bras droit et lui obstrue la bouche avec la main gauche.
Alors qu’il comprend qu’elle est décédée, il reste une dizaine de minutes à côté d’elle sans tenter de la ranimer, bien qu’il soit titulaire d’un brevet de secourisme. Il abandonnera son corps quelques kilomètres plus loin sur ce trottoir de Pontault-Combault, après avoir tenté de le brûler.
Des circonstances suffisamment graves, pour que la cour d’assises du Val-de-Marne suive finalement les réquisitions de l’avocate générale.
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