
Meynes | Du sursis pour un quinquagénaire pédo
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 17/10/2025
- 21:41

C’est une découverte qui a glacé le sang d’un simple commerçant.
À Meynes, un réparateur de matériel informatique a signalé à la police, au printemps dernier, un client au comportement suspect.
L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, avait déposé son ordinateur pour une restauration complète, tout en insistant pour récupérer l’intégralité de ses fichiers sur un disque dur externe.
En manipulant l’appareil, le technicien tombe alors sur plus de 700 vidéos pornographiques impliquant des mineurs, des adultes et même des animaux, téléchargées depuis la plateforme de partage « eMule ».
L’ordinateur avait été confié au commerce le 17 avril 2024.
L’alerte donnée, l’enquête s’accélère : le prévenu est interpellé le 3 juillet, après signalement à la police.
L’analyse du matériel saisi révèle des recherches explicites, comme « Indu pedo » ou « Papi pedo », ne laissant guère de doute sur la nature des contenus.
« À l’insu de son plein gré » ?
Face au tribunal, le quinquagénaire nie catégoriquement les faits.
Il affirme avoir acheté son ordinateur d’occasion et évoque un possible piratage : selon lui, l’appareil aurait téléchargé « de manière frénétique » sans son intervention.
Un argument que le procureur de la République balaie avec ironie :
« Cet ordinateur, acheté neuf, utilisé par lui seul, ne s’est pas rempli de 700 vidéos à l’insu de son plein gré, à la façon de Richard Virenque. Ce n’est ni le Saint-Esprit ni un piratage », a-t-il lancé à l’audience.
Le ministère public avait requis 18 mois de prison avec sursis et une obligation de soins.
L’avocate du prévenu, pour sa part, a plaidé une négligence informatique et évoqué des cas similaires rapportés dans la presse.
Le tribunal tranche
Le tribunal correctionnel de Nîmes a finalement déclaré le quinquagénaire coupable de détention et acquisition d’images pédopornographiques, le condamnant à deux ans de prison avec sursis probatoire de deux ans, assorti d’une obligation de soins et de travail, de l’interdiction de côtoyer des mineurs, et de son inscription au fichier national des délinquants sexuels (FIJAIS).
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