Moulins | Tribunal correctionnel pour agressions sexuelles sur ses deux filles

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Pédocriminel En liberté

Il déclare avoir « voulu lui faire du bien »
Jugé en comparution immédiate, un père de famille d’un village proche de Moulins a été condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis pour des agressions sexuelles sur ses deux filles, par le tribunal correctionnel.

Cette mère de famille réagit très vite après que sa fille aînée lui révèle un « massage » de son père qui a dérapé, la veille au soir.

Elle le met dehors.

Le papa fait alors part de pulsions suicidaires, « du chantage » pour l’avocate de la défense, Maître Fourcade.

Après la dénonciation de sa fille, il est hospitalisé en psychiatrie durant deux semaines.

Au début de l’enquête de gendarmerie, le père de famille ne reconnaît pas les faits.

Il déclare qu’il « dormait à moitié ce soir-là », pensait que c’était son épouse sur le canapé du salon.

Des soupçons d’attouchement sur sa fille cadette se font jour.

Après plusieurs auditions et confrontations, le père de famille a reconnu les faits concernant sa fille aînée, mardi 11 octobre, en comparution immédiate au tribunal de Moulins.

Je lui ai massé les pieds, j’ai remonté ma main, j’ai caressé la culotte et le bas-ventre, elle tenait ses bras fermés sur sa poitrine, je lui ai demandé si ça lui faisait du bien, elle m’a dit non, je suis redescendu, a raconté le père de famille.

Je voulais lui faire du bien.

Je le regrette.

Aucun contenu pédopornographique n’a été trouvé dans ses affaires, seulement de la pornographie.

Il indique à la juge :

« Ça s’appelle la libido »

Il promet :

« Je ne les ai jamais visionnés avec mes enfants »

L’homme de 55 ans estime :

« Une fille de 18 ans, c’est excitant »

La mère se dit « partagée »

Concernant sa fille cadette, âgée de 6 ans, le flou demeure, mais les soupçons sont forts.

Il y a notamment une photo suspecte d’une sieste.

Interrogée par la présidente du tribunal pour donner son sentiment, la maman explique qu’elle voit « un papa tout mignon qui dort avec sa petite fille ».

La maman confie se sentir « partagée » entre ses enfants et son mari qu’elle voudrait revoir.

Elle ne s’est d’ailleurs pas constituée partie civile pour ses filles, l’association Justice et citoyenneté les représente.

Les mots du parquet aux victimes

Le procureur s’adresse aux deux filles pour les féliciter d’avoir réussi à parler :

« Papa a fait des bêtises avec vous, vous n’êtes pas responsables, c’est le tribunal qui va décider de taper sur les doigts de papa plus ou moins fort.

Vous lui pardonnerez ou vous ne lui pardonnerez pas, ce sera votre choix, ce qui est certain, c’est que rien n’est de votre faute. »

Au prévenu, il explique :

« Vouloir “faire du bien” à ses enfants, c’est exactement ça l’inceste »

Il requiert deux ans de prison dont un an ferme, un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans avec interdiction non définitive de contact avec ses filles et interdiction définitive de travailler avec des mineurs.

Suivi psychologique mis en avant par la défense

Selon Maître Hillairaud, avocat du papa, le suivi psychologique commence à porter ses fruits, puisque le déni a cessé.

Enfin, il souligne que si le père de famille perd son travail à cause de la prison, la sécurité matérielle de ses filles sera compromise.

Le tribunal a entendu les deux parties, il a déclaré le père de famille coupable des agressions sexuelles sur ses filles et l’a condamné à deux ans de prison avec sursis probatoire, avec l’obligation d’un suivi psychologique – « l’ordonnance d’anxiolytique qui n’est pas renouvelée, ce n’est plus possible » – et un retrait total de l’autorité parentale.

Il a interdiction d’exercer une activité, même bénévole, avec des mineurs pendant 10 ans et est inscrit au fichier des délinquants sexuels.

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