
CIIVISE | Enième démission de la direction
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 26/09/2025
- 18:23

Sur le papier, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) est toujours en vie.
En avril, ses missions ont même été prolongées d’un an par le gouvernement.
Mais, dans les faits, la structure est en sursis.
Faute de moyens, la ligne téléphonique dédiée aux victimes, aujourd’hui gérée par le Collectif féministe contre le viol ,sonne souvent dans le vide.
En 2024, la Ciivise n’a reçu qu’un millier de témoignages.
La CIIVISE, chronologie
Inspirée du modèle de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE), la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) lancée en 2021, a pour objet l’écoute des personnes qui ont été victimes d’inceste et de violences sexuelles pendant leur enfance et l’élaboration de recommandations pour la politique publique.
De 2021 à 2023, la CIIVISE, présidée par Edouard Durand et Nathalie Mathieu, recueille 30 000 témoignages et entend les personnes victimes à l’occasion d’auditions publiques dans toute la France.
En novembre 2023, elle rend au gouvernement un rapport de 82 recommandations pour lutter contre ce « crime de masse » qui touche, selon elle, 160 000 enfants chaque année.
Depuis avril 2024, la CIIVISE a reçu une nouvelle lettre de mission du gouvernement.
La CIIVISE travaille aujourd’hui sur :
-le suivi des recommandations de novembre 2023,
-l’élaboration de nouvelles recommandations visant à créer une culture partagée de prévention et d’accompagnement des personnes victimes, avec une attention particulière concernant les enfants en situation de handicap et ceux qui grandissent dans les territoires d’Outre-mer,
-les propositions pour le passage dans le droit commun.
En 2025, la Ciivise est prolongée d’un an supplémentaire jusqu’en octobre 2026.
Une grave crise de gouvernance
Suite à la mise à l’écart du juge Durand, onze membres de la Ciivise démissionnent en signe de protestation.
Sitôt nommée, sa vice-présidente, Caroline Rey-Salmon, démissionne, visée par une plainte pour agression sexuelle (plainte classée par la suite ).
Dans la foulée, le tout nouveau président Sébastien Boueilh démissionne à son tour, s’estimant « la cible de calomnies et d’attaques personnelles ».
2024 : À la suite de la crise de 2023, un collège directeur composé de quatre membres est nommé : Thierry Baubet, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, ancien membre de la CIASE et co-directeur du Centre National de Ressources et de Résilience, Maryse Le Men Régnier, magistrate et présidente de la Fédération France Victimes, Solène Podevin Favre, présidente de l’association Face à l’inceste et Bruno Questel, avocat. Ce dernier démissionne de la commission peu après.
Les travaux de cette équipe débutent en avril pour une durée prévue d’un an et demi.
Démission d’Alice Casagrande
La Ciivise accuse donc un énième changement à sa tête avec le départ annoncé de sa secrétaire générale.
« Je quitte mes fonctions de secrétaire générale de la Ciivise mardi soir prochain »,
A-t-elle écrit vendredi 19 septembre, annonçant qu’elle prendrait la direction de l’Observatoire des violences faites aux femmes de Seine-Saint-Denis.
Cette haute fonctionnaire spécialisée dans les questions d’éthique et de lutte contre la maltraitance des publics vulnérables était arrivée à la Ciivise début 2024.
L’image de la Ciivise est écornée par cette vague de démission à sa tête, et les attentes sont bien trop fortes au regard du peu de personnel dont elle dispose aujourd’hui.
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