Ormes-sur-Voulzie | Un ancien soldat condamné à 4 ans de prison pour agression sexuelle

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Il comparaît pour des faits qui auraient été commis sur son fils de 5 ans et sa fille de 6 ans
Un ancien soldat a été condamné à la prison au tribunal correctionnel pour des agressions sexuelles sur son fils. En revanche, il a été relaxé des poursuites concernant sa fille.

Poursuivi pour des agressions sexuelles présumées sur ses enfants, le prévenu est né en 1970 à Melun, en Seine-et-Marne, de parents yougoslaves, mais il a vécu assez peu de temps en France.

Les hasards de la vie l’ont ramené dans les Balkans où durant plus de deux ans, il a fait la guerre dans l’armée serbe, aussi bien en Croatie qu’en Bosnie.

Au tribunal correctionnel de Melun, le mercredi 17 septembre 2025, l’ancien soldat peine à s’expliquer sur ce qu’on lui reproche.

Il parle trop vite, avec un très fort accent.

Le président et la procureure sont obligés de lui faire répéter constamment ses moindres propos.

Il comparaît pourtant pour des faits qui auraient été commis sur son fils de 5 ans et sa fille de 6 ans.

Dans le pavillon familial

L’audience se déroule dans des conditions assez rares puisqu’à la suite d’un cafouillage entre deux avocats successifs, il n’a ni défenseur, ni interprète, ce qui bien entendu va se faire ressentir tout au long des longs débats : près de 5 heures d’horloge pour tenter de démêler le vrai du faux dans cette douloureuse affaire.

Les faits remontent au mois de juillet 2023 et se sont déroulés dans le pavillon familial des Ormes-sur-Voulzie, près de Provins.

Son épouse, plus jeune que lui, affirme l’avoir surpris dans le lit de la chambre parentale dans une position plus qu’équivoque en compagnie de leur fils.

Il n’est pas le père biologique de l’enfant, mais il l’a reconnu par la suite.

De l’avis général, c’est « un bon père attentif et aimant », ce que sa femme confirme elle aussi.

Seulement voilà, cet après-midi-là, elle est tombée sur une scène insoutenable.

Une dispute a bien sûr éclaté ensuite entre le mari et la femme et qui s’est terminée, d’un commun accord, au centre hospitalier Léon-Binet de Provins pour un examen de l’enfant.

Un examen qui n’a rien donné en ce qui concerne les traces des sévices dénoncés.

Le prévenu nie les faits

Incarcéré depuis plus de deux ans à la suite des faits, le prévenu nie tout en bloc.

Sa défense, pour ce que l’on peut en comprendre, consiste à expliquer qu’il était bien dans la chambre où son épouse l’a surpris.

Mais il était en train de se changer « après un bain dans la piscine de jardin » et son fils est en effet entré dans la chambre, a commencé à sauter sur le lit comme sur un trampoline, ce qui l’aurait poussé à lui infliger une fessée.

Rien de plus, selon lui.

Consécutivement, une autre accusation d’agression sexuelle, cette fois sur la fillette, qui serait née d’une liaison avec une autre femme, complète l’accusation familiale (mère, grand-mère ainsi qu’une tante).

Pour cette seconde accusation, il obtiendra finalement la relaxe tant les faits semblent flous et sans argumentation précise, l’examen n’ayant rien donné, lui non plus, en termes de séquelles physiques.

4 ans de prison et retrait de l’autorité parentale

Au terme de cette audience, la procureure réclame 8 ans de détention ainsi que le retrait de l’autorité parentale contre le prévenu.

Celui-ci dans sa propre autoplaidoirie essaie de résumer ses idées.

« Ce n’est pas grave, condamnez-moi, quand je sortirai, je rouvrirai le dossier… », finit-il par lancer énigmatiquement.

Le tribunal le condamne finalement à 4 ans de prison avec un suivi sociojudiciaire de 2 ans et une injonction de soins, un retrait de l’autorité parentale, l’inscription au fichier des délinquants sexuels ainsi qu’à 15 000 € de dommages pour sa femme.

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