Saint Nazaire | Un beau père de plus jugé pour violences sexuelles

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Exhibition, voyeurisme, “mais il n’y a rien de sexuel”…
Mardi 16 septembre, un homme de 58 ans comparaissait devant le tribunal de Saint-Nazaire pour des faits de voyeurisme, exhibition sexuelle et agression sexuelle incestueuse qu’il aurait commis à Besné sur son ex-belle-fille.

Les faits se seraient déroulés entre le 1er septembre 2021 et le 28 mars 2022.

Selon les déclarations de l’adolescente devant les enquêteurs, elle vivait avec son beau-père depuis l’âge de deux ans et demi, « sans qu’il n’y ait de problème ».

Mais à partir de ses 13 ou 14 ans, les regards de son beau-père se seraient faits plus insistants.

À tel point que la mère de la jeune fille avait dû reprendre son conjoint à plusieurs reprises.

La jeune femme raconte aussi des mains aux fesses quand son beau-père « fait un câlin ».

Des gestes qui interviennent dans un contexte « de chamailleries », rétorque le quinquagénaire.

« Mais il n’y a rien de sexuel là-dedans », justifie le quinquagénaire.

« C’est vrai que je peux avoir une façon de regarder… »

Elle se remémore aussi une scène d’exhibition sexuelle.

Un matin, alors qu’elle est assise sur le canapé, simplement vêtue d’un t-shirt court et d’une culotte.

« Il préparait à manger et quand je me suis retournée, j’ai vu qu’il avait baissé son pantalon et se masturbait ».

« Je me suis peut-être tripoté, mais pas masturbé », objecte le prévenu, qui dit avoir « quasiment toujours la main dans le caleçon chez lui ».

« Mais elle aussi se gratte parfois le sexe quand elle vient de se raser, je devrais lui faire la remarque ? »

Silence du tribunal…..

Le quinquagénaire est jugé pour un autre fait.

Un soir de mars 2022, l’adolescente raconte avoir été épiée par son beau-père, qui regardait par le trou de serrure de la porte de la salle de bains.

Lui, dit qu’il voulait voir où elle en était, mais qu’il ne cherchait pas à la voir nue.

Et d’ajouter, en larmes :

« C’est vrai que je peux avoir une façon de regarder… (il interrompt sa phrase). Mais je ne comprends rien. On est partis en vacances ensemble l’année dernière. Je l’adore cette gamine. »

Une enquête bâclée ?

« Ce n’est pas une jeune fille qui charge son ex-beau-père, c’est une jeune fille qui raconte ce dont elle a été victime, plaide l’avocate de la victime, aujourd’hui âgée de 18 ans et assise au premier rang de la salle d’audience. Elle en a parlé à sa CPE (conseillère prioritaire d’éducation), à sa mère et à la justice. Et elle n’exagère pas les faits. »

L’avocate de la défense réclame quant à elle la relaxe de son client, dont elle rappelle que le casier judiciaire est vierge.

« Rien n’a été fait dans cette enquête, dénonce-t-elle. Pourquoi n’a-t-on pas exploité l’ordinateur de mon client ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu de confrontation avec la plaignante ? Il n’y a que trois auditions dans ce dossier ; Le doute doit profiter à l’accusé ».

La décision sera rendue le 18 novembre prochain.

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