Oise | Condamné pour s’être masturbé sur une accompagnatrice scolaire dans un bus rempli d’enfants

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Je me souviens être monté dans le bus mais après, je n’ai pas de souvenir
Le prévenu, âgé de 32 ans, a été condamné ce lundi à huit mois de prison avec sursis probatoire renforcé pour agression sexuelle. Il avait déjà été condamné pour une exhibition sexuelle dans un supermarché de l’Oise.

Une odieuse agression sexuelle. C’est ce qu’a vécu une femme qui accompagnait une sortie scolaire d’élèves de Creil, en juin 2024, à la salle de spectacles de La Faïencerie.

Des faits jugés ce lundi 24 février au tribunal de Senlis.

Sur le trajet en bus menant à l’équipement culturel, un homme était venu s’asseoir à côté d’elle. Après un premier contact sur sa jambe, qu’elle pense accidentel, l’accompagnatrice scolaire avait eu l’horrible sensation de voir l’inconnu se coller à nouveau à elle et laisser une substance liquide sur sa jambe et sur sa robe.

La victime interpelle l’homme sur son comportement mais il descend du bus dès que celui-ci s’arrête.

L’analyse de ses vêtements, qu’elle confie à la police lors de son dépôt de plainte, confirme ce qu’elle craignait : l’individu s’est masturbé sur elle, à bord d’un bus empli d’une trentaine d’écoliers.

L’examen du sperme retrouvé sur les vêtements va correspondre à l’ADN d’un homme déjà connu de la justice, Hamid H., 32 ans, condamné en juin 2023 pour exhibition sexuelle au supermarché E.Leclerc de Thiverny.

Interdiction d’exercer une activité en lien avec des enfants

Placé en garde à vue, puis interrogé à l’audience de ce lundi, Hamid H. n’avance pas vraiment d’explications.

« Je me souviens être monté dans le bus mais après, je n’ai pas de souvenir. Parfois, je fais des choses dont je ne me rappelle pas, que je n’arrive pas à contrôler. »

Un comportement qui serait lié à des traumatismes vécus lors de son adolescence, au Soudan.

« Il a subi des abus sexuels et on l’a obligé à se masturber en public, explique son avocat Me Fabrice Ayikoué. Il a vu un de ses amis prendre une balle en pleine tête. »

De quoi expliquer un syndrome post-traumatique, confirmé par une expertise psychiatrique qui conclut à une légère altération de son discernement au moment des faits.

Le tribunal l’a condamné à huit mois de sursis probatoire renforcé, avec obligation de suivre des soins psychiatriques et psychologiques.

Il lui est fait interdiction de toute activité en lien avec des mineurs et il figure désormais au Fijais(Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

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