Calvados | 6 mois de sursis pour un père incestueux

oui

Pédocriminel En liberté

La victime nourrit des inquiétudes pour ses deux jeunes sœurs
Un homme de 54 ans a été condamné à 6 mois de prison avec sursis probatoire pour agression sexuelle sur sa fille, mineure au moment des faits.

Se présentant comme étant « un père protecteur », un homme de 54 ans a comparu mardi 12 novembre 2024 pour agression sexuelle incestueuse sur mineur de 15 ans, dans une commune près de Lisieux (Calvados).

Âgée actuellement de 19 ans, la victime est l’aînée de ses trois filles.

Les faits se sont déroulés en avril 2020, alors que le pays connaissait son premier confinement..

Une crise d’angoisse

L’affaire commence le 7 avril 2023 par un signalement adressé au procureur de la République de Lisieux par l’hôpital où la jeune fille, qui n’a pas encore 18 ans, a été conduite en urgence après avoir été victime d’une crise d’angoisse.

Suite à ce signalement, elle sera placée en famille d’accueil où elle est encore hébergée actuellement.

Les faits qu’elle dénonce se sont déroulés un soir d’avril 2020, pendant que sa mère était au travail.

Seul à la maison avec ses trois filles, son père a posé sa main sur ses seins et sur ses parties génitales « en venant [lui] dire bonsoir ».

Des caresses furtives par-dessus ses vêtements qui l’ont interloquée et qu’elle a immédiatement repoussées.

« Centre du monde »

Elle avait relaté cette scène peu après à l’une de ses cousines et à deux copines, ainsi qu’à sa mère.

Lui reprochant de « se prendre pour le centre du monde depuis qu’elle est toute petite », celle-ci l’avait accusée d’avoir tout inventé.

« Je la crois, mais je crois aussi mon mari qui dit que c’est faux », a-t-elle tenté d’expliquer aux enquêteurs.

La présidente lui ayant demandé si sa mère la soutenait dans cette procédure judiciaire, la jeune majeure a répondu : « Oui… je pense. »

La plaignante dira également avoir surpris son père un soir en train de se masturber dans le salon, dont la porte était restée ouverte.

Un addiction à l’alcool ?

« Je ne comprends pas, je ne me vois pas faire ça à ma fille. »

La réponse du père de famille est revenue en boucle tout au long de l’audience.

Il a invoqué son addiction à l’alcool qui s’est intensifiée pendant le confinement.

Pour quelle raison sa fille mentirait-elle ?

« Je ne sais pas… Elle voulait toujours partir de la maison », finit-il par répondre.

Lors de sa garde à vue, il avait parlé d’une « vengeance » suite à son refus de la laisser partir quelques jours chez une copine.

« Je ne serais pas allée aussi loin pour ça », lâche la jeune femme entre deux sanglots.

Elle finance ses séances de psy

On apprendra au cours de l’instruction du dossier que l’adolescente a tenté de se suicider à deux reprises et qu’elle a financé elle-même ses séances chez une psychologue avec l’argent reçu pour ses anniversaires et ses salaires quand elle travaillait chez McDonald’s.

Elle lui dira être angoissée pour ses deux petites sœurs.

Le quinquagénaire est condamné à 6 mois de prison avec sursis probatoire pendant 2 ans avec obligation de soins psychologiques et en addictologie.

Le tribunal prononce son inéligibilité pendant un an et constate son inscription au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles).

 

Source(s):