Coteaux-sur-Loire | Absent à l’ouverture de son procès devant la cour d’assises

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Patrick Corrivaud 66 ans a été retrouvé mourant à son domicile
Il s’était suicidé avec une arme à feu et n’a pas survécu. Il était accusé de viol incestueux.

Patrick Corrivaud devait être jugé devant la cour d’assises d’Indre-et-Loire pour répondre des viols commis envers sa belle-fille entre 1991 et 1999 à Coteaux-sur-Loire.

Il encourait jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle. Sous contrôle judiciaire depuis plusieurs années, Patrick Corrivaud devait comparaître libre à son procès.

Mais à l’ouverture prévue des débats, à 9 h, l’accusé était introuvable

Justice ne sera jamais faite

Sans nouvelles de son client, Me Anne Rabaey avait fait part de son inquiétude à la cour. La présidente Aude Cristau avait alors délivré un mandat d’amener, envoyant les gendarmes à son domicile.

Le pire scénario s’est confirmé en fin de matinée, plongeant les conseils des parties civiles (1) dans un mélange de stupeur et de colère :

« Il ne sera jamais condamné. Justice ne sera jamais faite. »

L’avocat général, Joël Patard, a requis l’extinction de l’action publique : une « conséquence inéluctable ».

À l’annonce du décès de l’accusé, la victime a été accompagnée par une psychologue de l’association France Victimes 37 ainsi que le collectif féministe contre le viol (CFCV), avant d’être prise en charge par les sapeurs-pompiers.

« Il a décidé de me punir, aujourd’hui, conclut-elle, profondément en colère. Tout s’éteint, tout disparaît. »

(1) Le Collectif féministe contre le viol (CFCV), représenté par Me Sophie Soubiran, s’est également constitué partie civile et a accompagné la victime tout au long de l’audience.

 

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