Auxerre | Trois et quatre ans de prisons pour deux oncles incestueux

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Deux fillettes exploitées pendant trois ans
Deux fillettes piégées par leurs oncles, des triplés âgés de 39 ans. L’un deux a été relaxé. Les deux autres ont été condamnés par le tribunal correctionnel d’Auxerre à 3 et 4 ans de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans.

C’est une véritable « maison de l’inceste » dans laquelle ont vécu deux fillettes, pendant trois ans, en Puisaye.

Elles sont les nièces de ces triplés de 39 ans aux « esprits absorbés par les films pornographiques, des esprits limités, observe le ministère public. Des esprits où la sexualité se conjugue à la première personne du singulier. Un désert affectif et une libido incontrôlée ».

 

« Poupées de chiffon exploitées »

Les frères se sont expliqués jeudi devant le tribunal correctionnel d’Auxerre.

Ils étaient accusés de corruption de mineur et d’agressions sexuelles sur leurs nièces.

Pendant trois ans, les deux fillettes ont été livrées à elles-mêmes.

« Des poupées de chiffon exploitées sexuellement par leurs oncles », détaille le magistrat.

Leur supplice prend fin lorsqu’elles parlent de la perversion de leurs oncles à leurs parents :

« Ils font que nous toucher la nénette et les fesses ».

Le père dénonce ses frères à la gendarmerie.

Une des fillettes détaille tout au long des quinze pages d’audition les agressions subies.

Lorsque leurs oncles les touchaient.

Leur faisaient visionner des vidéos pornographiques.

Lorsqu’ils se masturbaient devant elles et se frottaient à leur corps.

 

« C’était pour qu’elle me laisse tranquille »

L’un des frères explique pour autant ne jamais avoir été à l’initiative des agressions de sa nièce de 6 ans.

« Elle venait dans ma chambre. Je me masturbais, elle regardait et allait me chercher des mouchoirs. »

Les vidéos pornographiques ? « Elle est venue me les demander. »

Les attouchements ? « Elle me demandait de toucher ses parties, je savais que c’était pas bien.

C’était pour qu’elle me laisse tranquille. J’ai cédé. »

L’autre frère n’aurait pas été au courant des agressions du premier :

« Si j’avais su, je l’aurais défendue ! », assure-t-il.

« Alors que vous faisiez la même chose ? », reprend le président du tribunal.

Si leurs déclarations consternent, l’expertise psychiatrique lacunaire a obligé les magistrats « à improviser et à deviner leur conception de l’interdit ».

Les triplés, « ces enfants enfermés dans des corps d’adultes », vivaient en vase clos chez leurs parents.

Déficients mentaux, ils n’ont jamais travaillé, n’ont jamais connu de femmes.

« C’est d’une pauvreté, cette vie. C’est ce qui explique cette dérive, estime Me Leprêtre. Ils n’ont pas reçu d’éducation sexuelle et n’ont pas de sexualité. Et cela s’est répercuté sur les filles. »

À l’énoncé de la peine, le président du tribunal s’est inquiété de leur avenir :

Vous ne faites rien, à part jouer à la console, rester chez vous, vous masturber et agresser vos nièces ».

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