Paris | Un directeur d’internat prend 1 an de sursis pour violences volontaires sur mineurs
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 16/09/2024
- 05:10
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Ce “présumé” pédocriminel reste mis en examen pour viol sur mineur dans un autre établissement scolaire, à Pontoise dans le Val-d’Oise en 2001.
En 2018, il a été licencié pour faute grave de Stanislas, pour avoir consulté des sites pédopornographies.
Cette affaire-là a été classée sans suite parce qu’il n’a pas pu être prouvé qu’il s’agissait de mineurs, mais il a été question de ces suspicions d’attirances pour des mineurs lors du procès de ce lundi.
Des claques, des insultes, une emprise psychologique
L’homme à l’imposante carrure, en costume cravate, a d’abord écouté le long énoncé des faits reprochés, la tête baissée.
A-t-il donné des coups ? Il reconnait de petites claques derrière la tête, justifiées selon lui, “ce n’était pas de la violence gratuite” s’est-il défendu.
À la barre, les jeunes hommes de 26 ans ont décrit un mode opératoire qualifié de pervers, les pensionnaires de l’internat étaient soit ses chouchous, soit des parias.
Il aurait invité certains à boire du whisky dans son bureau, l’ex cadre de Stanislas nie.
“J’ai invité certains à boire une bière à l’extérieur”, reconnait-il.
L’une des victimes confirme, selon lui le maitre d’internat lui aurait fait des avances, qu’il refuse et à partir de là “il m’a rendu la vie impossible” dit-il.
Notamment en lui confisquant son ordinateur pendant plusieurs semaines, l’empêchant d’avoir accès à ses cours.
“Il a bon dos le règlement”
L’ancien maitre d’internat dit n’avoir fait qu’appliquer le règlement, à plusieurs reprises, lorsqu’on lui reproche aussi d’avoir pris en photos les chambres des élèves.
“Il a bon dos le règlement”, lui répond la présidente.
L’une des victimes, profondément marquée par son passage au sein de l’établissement, a même modifié son nom de famille à sa sortie:
“Il m’appelait par mon premier nom de famille, je ne le supportais pas, ça me tend encore, ça me faisait tellement mal de l’entendre, j’ai décidé de prendre mon second nom”, explique-t-il.
Une autre victime reproche à l’ancien maitre d’internat de l’avoir forcé à se déshabiller devant lui.
Simplement pour qu’il essaie un costume de magicien que lui avait demandé l’élève, dit le prévenu.
En plus des violences physiques, les anciens élèves ont décrit des insultes, homophobes notamment, comme”tarlouse” et une emprise psychologique…
L’ex cadre finira par s’excuser d’avoir pu “blesser” certains par ses gestes, en ajoutant “aujourd’hui quand je les regarde, je leur ferais les mêmes remarques que je leur ai faites à Stan”.
Pas de regret donc pour celui qui se dit victime d’une cabale.
Il a donc été condamné à un an de prison avec sursis, avec obligation de soins psychiatriques et interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs.
L’homme a dix jours pour faire appel de ce jugement.
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