Castres | Un ancien éducateur de football condamné à 7 ans de prison ferme 

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De la prison ferme pour des agressions sexuelles sur une quinzaine de joueurs mineurs
Illustration | Tribunal Judiciaire de Chalon
Un ancien éducateur de football de 33 ans a été condamné à 7 ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur une quinzaine de joueurs mineurs entre 2017 et 2018. L’affaire, qui s’est déroulée dans un club de Castres, révèle un système d’abus élaboré et un passé professionnel falsifié.

Un ancien éducateur de football de 33 ans a été condamné le 2 juillet 2024 à 7 ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur une quinzaine de joueurs mineurs entre 2017 et 2018.

L’affaire, qui s’est déroulée dans un club de Castres, révèle un système d’abus élaboré et un passé professionnel falsifié par le prévenu.

L‘homme utilisait sa position de confiance pour approcher ses victimes, âgées de 11 à 14 ans.

Il les bombardait de messages sexuellement explicites via Snapchat et allait jusqu’à les inviter chez lui pour des séances de masturbation collective devant des films pornographiques.

Le procès a mis en lumière le traumatisme profond des victimes, une quinzaine, dont certaines ont courageusement témoigné à la barre.

“Ces images sont toujours dans ma tête, je n’ai rien oublié”,

a déclaré l’une d’elles, la voix brisée par l’émotion.

Un éducateur au passé trouble

L’homme de 27 ans avait falsifié son passé professionnel pour obtenir le poste.

En début d’année 2018, il avait participé à une interview sur la page Facebook du club, prétendant avoir joué pour le Paris-Saint-Germain et entraîné des équipes U15 au Stade Français et au FC Saint-Cloud.

Cependant, ces affirmations se sont révélées fausses après son arrestation.

Les enquêtes ont montré que l’éducateur avait entraîné des équipes de jeunes dans divers clubs sans laisser de trace notable.

Des incidents inquiétants, comme la présence de photos de joueurs sur son téléphone, avaient été signalés mais sans suite.

Lors de ses réquisitions, le procureur de Castres n’a pas mâché ses mots, qualifiant le prévenu de

“monstre” et de “prédateur”.

La défense a évoqué un passé trouble, marqué par l’adoption et des violences subies.

Son père adoptif se suicidera sous ses yeux quand il a 10 ans.

Des arguments qui ne sont pas parvenus à atténuer la sentence de la justice. 

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