Nantes | 12 ans de prison pour enlèvement séquestration et viol sur mineur
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 11/06/2024
- 03:00
Catégories :
Mots clés :
Il l’a violée en lui imposant une fellation, « dans sa voiture, aux abords d’une forêt », à Basse- Goulaine.
Il encourait 20 ans de prison
Un fantasme enfoui, mis en sourdine, jusqu’à ce matin du 12 juillet 2022 où Jérôme Coupanec, alors âgé de 49 ans a croisé le chemin d’une enfant de 11 ans « joyeuse et pressée d’aller à la fête de son école ».
Ce samedi-là, la petite fille « un peu dans son nuage » « ne sourit pas à un inconnu :
elle est vue par un inconnu ! Un magicien maléfique qui veut se l’approprier », insiste Olivier Méchinaud, avocat de la partie civile.
À partir du moment où elle est embarquée de force dans la Golf grise, « la victime est ferrée, n’a aucune issue possible. Elle va se heurter à la détermination de Monsieur ».
Pour l’avocate générale, Sophie Husson, le passage à l’acte, s’il s’inscrit « dans une volonté de jouissance, de domination, de toute-puissance », reste « une énigme ».
Elle voit chez l’accusé « une personnalité moins lisse que celle qu’il veut bien admettre ».
Pour preuve, pointe-t-elle, l’extrait filmé sous la jupe d’une femme trentenaire, à son insu, dans un magasin, que les enquêteurs ont découvert sur son téléphone, et les recherches de vidéos pornographiques à partir de mots-clés ambigus.
Dans son réquisitoire, Sophie Husson a aussi relevé « la réelle prise de conscience de la gravité des faits » du quinquagénaire et son suivi psychologique régulier entamé depuis son incarcération en maison d’arrêt.
La défense renchérit.
« Il a reconnu les faits dès les premiers instants, a parlé de sa victime en premier », le 26 août 2022, lors de son interpellation.
Et, estime l’avocate Amel Maugin, Jérôme Coupanec, « clair, droit dans ses bottes », a livré « un récit digne » et « un maximum d’éléments pour que cette petite-fille puisse peut-être avoir des réponses ».
Selon l’avocate, ses addictions à l’alcool, au cannabis et à la pornographie ne sont qu’une conséquence de ses failles narcissiques majeures.
Cet homme, dont « l’absence d’amour, le rabaissement, les tartes dans la gueule, la peur, les violences conjugales, les tentatives de suicide de sa mère » ont marqué son enfance, « considère qu’il doit payer ».
L’accusé s’est exprimé dans ce sens et a, à plusieurs reprises, présenté ses excuses à la victime, assise dans la salle d’audience, près de sa mère.
« Je mettrai tout en place pour ne plus jamais faire ça. »
Quand il sortira de prison, Jérôme Coupanec sera soumis à un suivi socio-judiciaire durant six ans avec une injonction de soins.
Il a l’interdiction d’entrer en contact avec la victime, qu’il devra dédommager, et d’exercer une activité en lien avec des mineurs.
Source(s):