Pollestres | 12 ans pour des viols et attouchements sur ses petites-filles

non

Une peine qui fait mal pour quelqu’un qui a fait du mal
Une affaire traitée cette semaine au tribunal de Perpignan. © D.R
Jack M. a été reconnu coupable de viols et attouchements sur trois de ses petites-filles. Elles l’accusaient d’avoir abusées d’elles dans leur jeunesse, lors de vacances d’été à Pollestres chez lui, au lac de Villeneuve-de-la-Raho, ou chez elles quand les grands-parents leur rendaient visite.

Il n’aura fallu que peu de temps aux jurés de la cour d’assises pour décider du sort de Jack M., accusé d’abus sexuels sur trois de ses petites-filles, Chloé, Julie et Elodie, respectivement âgées de 32, 35 et 38 ans aujourd’hui.

En environ 1 h 30, ils ont répondu “Oui”, aux seize questions du président de la cour d’assises.

Seize réponses donc, qu’on résumera ainsi :

oui, Jack M. a violé à plusieurs reprises Elodie,

oui, il l’a touchée, tout comme ses cousines, Julie et Chloé, alors qu’elles étaient en vacances chez lui et son épouse à Pollestres, lors de baignades au lac de Villeneuve-de-la-Raho, ou lorsque eux-mêmes se rendaient chez elles, dans les Vosges ou le Var.

Les faits remontent à la fin des années 90 et au début des années 2000.

Ce vendredi 23 juin 2023, après trois jours de débats et de plaidoiries, Jack M., 94 ans, a été condamné à la peine de 12 ans de réclusion criminelle.

Une peine qui est allée au-delà des réquisitions de l’avocat général, qui en demandait 10, “une peine qui fait mal pour quelqu’un qui a fait du mal”.

Trois jours lors desquels le jury de la cour d’assises des Pyrénées-Orientales a forgé son intime conviction.

Et pour les y aider, les avocats des parties civiles ont appuyé :

“Dans ces dossiers, des preuves matérielles il n’y en a jamais.

Mais ce qu’elles racontent est corroboré par des preuves médicales.

Élodie enchaîne les maladies somatiques, elle fait de la dépression.

Et personne n’a dit que c’était impossible quand elles ont dénoncé les faits.

Le seul qui nie c’est Jack M.”

Pour Me Olivier Redon, l’un des avocats de l’accusé, estime que l’on a dressé un portrait noirci de ce dernier…

Me Laura Marchand, elle, a plaidé l’acquittement, face à un dossier soit disant “vide”.

Des arguments qu’ils n’ont pas réussi à transmettre aux jurés.

 

Source(s):