La Seyne | 12 ans de réclusion criminelle pour Rudy Deroche coupable de viols sur 3 frères
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 19/06/2023
- 15:46
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À l’issue d’un délibéré éclair – moins d’une heure – la cour criminelle du Var a condamné ce vendredi Rudy Deroche à 12 ans de réclusion criminelle.
Le trentenaire a été déclaré coupable de viols sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité, agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans, violences volontaires et détention d’images pédopornographique.
Durant six semaines entre septembre et octobre 2021, il avait violé trois frères, âgés de 7 à 10 ans, dans leur appartement de La Seyne.
Ami proche de la mère des enfants, Rudy Deroche se voyait régulièrement confier leur garde quand celle-ci devait s’absenter pour des raisons professionnelles. Il en avait profité pour passer à l’acte à au moins six reprises.
À sa sortie de détention, Rudy Deroche devra observer un suivi socio-judiciaire de 8 ans, comprenant une injonction de soins, une interdiction d’exercer une activité comportant un contact habituel avec des mineurs et une interdiction d’entrer en contact avec les victimes.
Il encourt une peine de 4 ans de prison en cas de non-respect de ces obligations.
Dès l’entame de son procès, à l’instar de son positionnement au moment de son interpellation, Rudy Deroche a réitéré ses aveux.
D’une voix faible, économe en mots, l’accusé n’a en revanche pas su expliquer les raisons qui l’ont amené à commettre telle ignominie.
“Au moment des faits, j’étais en arrêt maladie. Mes pieds me portaient plus, j’étais à bout de forces…” tente l’ancien aide-soignant.
Décrivant un état dépressif qu’aucun expert n’est venu valider à la barre, préférant évoquer un “mal-être profond” chez une personnalité immature, Rudy Deroche est péniblement revenu sur deux atteintes sexuelles subies dans son enfance, une agression par un camarade d’école quand il avait sept ans et un viol commis par un voisin lorsqu’il avait 14 ans.
“On veut à tout prix nous dire qu’il a un parcours anxio-dépressif mais ses affirmations sont invérifiables, déplore Me Caroline Malaga en partie civile. On n’est pas le fruit de ce qu’on nous a conduit à être.”
“Ce ne sont pas des pulsions, appuie Me Lola Luccioni, intervenant aux intérêts de la mère des enfants. Il y a eu 3 victimes, des actes répétés qui durent un moment, un mode opératoire… Son passé n’est pas une circonstance atténuante.”
3 victimes, 6 pénétrations avouées mais aussi près de 600 images pédopornographiques découvertes sur son téléphone portable.
“Rudy Deroche peut regretter ses actes, il en a tiré du plaisir à l’époque, note l’avocate générale Laura Galant. Les expertises génétiques sur le boxer de sa dernière victime le prouvent… Pourtant, celle-ci comme les autres ont manifesté leur refus. Il y a eu contrainte physique et morale. Car pour ces enfants qui ont grandi sans voir leurs pères, Rudy Deroche représentait une figure paternelle de substitution.”
“Rudy Deroche assume les faits et n’avance pas son vécu comme une excuse, rappelle Me Eléonore Body en défense. Il cherche juste à montrer que ces actes ont été commis durant une courte période, dans un contexte particulier et par un individu au parcours difficile.”
“Ce qui est angoissant, c’est que nous sommes face à un acte pédophile commis par une personne qui n’est pas pédophile, conclut Me Pascal Zecchini. C’est un être immature qui a fait à des enfants ce qu’on lui a fait par le passé. Pour qu’eux parlent, alors que lui n’avait pas parlé.”
Un suicide social sans doute inconscient mais qui fait fi de ses jeunes victimes et de leur maman.
Article publié par Juan Carlos Hernández : Pédocriminalité à Travers le Monde
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