France | Des personnalités se mobilisent pour la Varoise Priscilla Majani
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 24/12/2022
- 14:49
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Ils l’auraient également fait. Depuis quelques jours, une vague de soutien à Priscilla Majani se répand sur les réseaux sociaux sous le hashtag #Priscilla Majani accompagné d’un message “J’aurais fait comme elle”.
En septembre dernier, cette mère de famille varoise a été condamnée à cinq ans de prison pour l’enlèvement de sa fille pendant onze ans et pour diffamation envers son ex-mari qu’elle accusait de viol sur ses enfants.
En 2011, l’ancienne ingénieure militaire a quitté le territoire français en compagnie de sa fille de cinq ans. Elle accusait son ancien compagnon, avec qui elle partageait la garde, d’agressions sexuelles sur leur enfant. C’est lors d’un banal contrôle routier que la mère de famille, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international, a été interpellée puis extradée de Suisse, où elle résidait sous une fausse identité, en août dernier.
“Révoltée par cette histoire”
Sa condamnation à cinq ans de prison ferme suscite l’incompréhension chez les anonymes mais aussi auprès des célébrités. C’est d’ailleurs l’actrice Eva Darlan qui a lancé cette campagne de soutien sur les réseaux sociaux entre les deux procès, d’après Me Myriam Guedj Benayoun, l’avocate de la mère de famille.
“Elle a été révoltée par cette histoire, par le fait que madame Majani soit condamnée à cinq ans (de prison, ndlr) ferme en première instance et qu’on laisse des enfants sous l’autorité de parent hypothétiquement agresseur, selon la parole de l’enfant, au nom de la présomption d’innocence”
, rapporte l’avocate à BFM Toulon Var.
Enora Malagré, Alex Lutz ou encore l’actrice Catherine Marchal ont posté sur les réseaux sociaux respectifs une photo avec le fameux hashtag #PriscillaMajani.
“Ce que veulent ces personnalités et ces anonymes c’est qu’on entende la parole de l’enfant”
, conclut Me Myriam Guedj Benayoun.
En parallèle, une pétition Relaxe pour Priscilla Majani a été lancée. Le procès en appel de Priscilla Majani s’est tenu le 23 novembre dernier, la décision est attendue le 4 janvier prochain.
Par Charlotte Lesage pour BFMTV
Pétion Relaxe pour Priscilla Majani
PRISCILLA MAJANI A ÉCOPÉ DE 5 ANS FERMES ET 25 000 € D’AMENDE POUR AVOIR PROTÉGÉ SA FILLE CAMILLE !
Malgré #MeTooInceste, il est encore plus facile de prouver, aux yeux de la justice, des NRE ( non représentation d’enfant), la fuite, la disparition plutôt que l’inceste, les agressions sexuelles et les violences intra-familiales.
Et il a été plus aisé pour le tribunal correctionnel de Toulon de protéger un père, qu’une jeune fille et sa mère, malgré le dernier rapport de la #CIIVISE et de ses préconisations.
La justice française aime les preuves pratiques, visibles, matérielles pour bien caractériser les faits.
Et elle se contrefout des déclarations des enfants et des mères protectrices. Tout simplement parce que cela était plus compliqué, dans les prétoires, de croire les déclarations d’une enfant à l’époque, ado aujourd’hui.
Plus compliqué, d’entendre une plaidoirie à qui on coupe délibérément le micro, d’instruire un certificat médical, et des signalements qu’un père sur parole qui crie à la victimisation.
#PriscillaMajani, suite aux déclarations de viols, de sa petite fille Camille, a disparu en 2011, pendant 11 ans, fuyant et abandonnant tout, pour refuser de se plier à une décision de justice inique.
Pourtant, 11 ans après leur fuite en Suisse, Camille soutient sa mère Priscilla et accuse toujours son père.
Néanmoins, la justice française a condamné sa mère, Priscilla Majani, à 5 ans de prison ferme et 25.000 euros d’amende.
Quels violeurs, quels pédocriminels écopent d’une telle peine aujourd’hui ?
Pour avoir tout quitté et avoir protégé sa fille, Priscilla Majani paie le prix fort de l’indécence judiciaire.
Pourtant #CamilleChauvet s’est exprimée sans ambiguïté dans une lettre lue au tribunal de Toulon.
( extraits)
“Je l’ai d’abord dit à ma grand-mère, je l’ai ensuite dit à ma mère, je me souviens de son état de choc au moment où je lui parlais.”
“J’ai commencé à parler des choses moins graves, puis des abus sexuels. Ce dont je me souviens particulièrement avoir dit, c’est : “il a mis son zizi dans le trou des fesses”, car c’est à ça que les gens à qui je parlais étaient le plus choqués. J’ai été heureuse de pouvoir être entendue (par le tribunal). Mon père me disait toujours « ne parle à personne, sinon tu vas voir ce qui va arriver à ta mère. ”
“Ma mère et moi sommes allées voir des policiers, je leur ai dit la même chose que ce que je disais à ma mère. Ce que je n’aimais pas chez le policier qui m’interrogeait, c’est qu’il rigolait quand je lui disais ce qu’il se passait. Il rigolait comme si je lui faisais une blague, comme si c’était drôle. Ce que je ressentais, c’est que je n’étais pas crue.(…)”
“Je me souviens avoir été énormément soulagée lors du départ. Je me suis sentie pour la première fois en sécurité. (…) Je n’ai jamais été oppressée ni contrainte de force à suivre ma mère. Si j’avais voulu retourner vivre chez mon père, j’aurais pu le faire depuis longtemps, or je n’en ai plus jamais eu envie, car mon père est une crainte pour moi. (…) Dans l’un des films (d’horreur que son père demandait à Camille de regarder), une femme se faisait couper la tête, et il me disait que si je parlais (de tout ce qu’il me faisait), c’est ce qui arriverait à ma mère. Je me souviens d’une fois où il a tenté de lui faire du mal en voulant la blesser avec une voiture. Dans mes souvenirs elle se trouvait allongée sous la voiture, et lui m’a mis sur le siège arrière en menaçant qu’il allait démarrer.”
Camille s’en prend également à la justice de Toulon. « Pour moi, la justice qui a traité cette affaire il y a onze ans n’a pas effectué son travail et n’a pas été juste. J’aurais voulu être crue, tout comme ma maman qui m’a crue quand je lui ai révélé les crimes commis par mon père. (…) La justice française n’a pas été capable d‘appliquer une vraie justice. (…) Que l’on accuse ma mère de menteuse est incompréhensible pour moi. C’est moi qui lui ai parlé des horreurs commises par mon père, je me souviens de ces moments. Je sais que tout ce que j’ai dit il y a onze ans est véridique. (…) Je ne comprends pas pourquoi la justice décide de fermer les yeux sur ça, en considérant que ma mère a commis un crime, dans le but de me protéger avant tout, alors que les crimes de mon père sont bien plus graves.
“J’espère très fortement qu’elle va être reconnue innocente et qu’elle va être libérée. Je souhaite pouvoir vivre avec elle, ici en Suisse, et retrouver un mode de vie normal à ses côtés. Aussi, je refuse de devoir revoir #AlainChauvet, et de retourner vivre avec lui “.
Encore une fois, la justice française a encore fait preuve de cécité : Priscilla Majani est lourdement condamnée.
Maigre réconfort : Camille a 17 ans, et a fait le choix de ne pas retourner chez son père. Mais combien d’enfants y sont contraints par décision de justice ?
Signez cette pétition pour soutenir les mères protectrices et dénoncer l’impunité des pères incestueurs.
Saisissons-nou-e-s de cette affaire pour faire pression sur le système judiciaire en appel.
Invoquons le principe de précaution dès qu’une plainte est déposée dans l’intérêt supérieur de l’enfant.
SUPPORT PRISCILLA ET CAMILLE !
STOP À L’INDÉCENCE JUDICIAIRE !
DE-SAP-ONS LA JUSTICE !
✏️ ✉️ Mme Priscilla Majani
Écrou 203653
Centre Pénitentiaire des Beaumettes
239 Chem. de Morgiou
13009 Marseille
Pour signer la pétition cliquez ici ==> Relaxe pour Priscilla Majani
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