Hérouville-Saint-Clair | Un récidiviste prend 8 mois pour avoir téléchargé du pédoporno

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«Sur les milliers d’images, certaines ont été chargées à peine un an après la condamnation de 2012»
Un homme de 43 ans a été jugé à Caen, mardi 22 mars 2022, pour avoir téléchargé des milliers de fichiers pédopornographiques à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), entre 2018 et 2021. Il a été condamné à huit mois de prison ferme.

Un homme de 43 ans, devant le tribunal de Caen, où il était jugé mardi 22 mars 2022 matin, explique:

« C’était comme une pulsion, je n’étais pas bien à ce moment-là, mon ex-compagne était malade… »

Entre le 5 avril 2018 et le 3 mars 2021, à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), il a téléchargé une dizaine de milliers de fichiers pédopornographiques.

Lors d’une discussion sur skype, sous couvert d’un pseudo, il a aussi demandé à un ado de se déshabiller et de se livrer à un acte sexuel devant son écran.

Romuald (1) se défend:

« Je pensais que c’était un adulte »

Il est également reproché au prévenu d’avoir diffusé des images à caractère pédopornographique.

Romuald précise:

« Je ne pensais pas que l’on pouvait partager »

$La présidente du tribunal lui fait remarquer :

« Imaginez ce que cela va donner quand ces enfants vont grandir, victimes de réseaux entretenus par des criminels. »

« La réitération est manifeste »

Un sentiment partagé par le procureur de la République :

« Ces faits contribuent à l’existence de cette criminalité nationale et internationale. »

Le ministère public rappelle que le prévenu a déjà eu affaire à la justice, il y a dix ans, pour les mêmes faits:

« Sur les milliers d’images, certaines ont été chargées à peine un an après la condamnation de 2012. La réitération est manifeste. »

Une peine de « dissuasion et de sanction » est demandée : un an de prison ferme.

Maître Sibout, avocat du prévenu, estime:

« Même si nous sommes dans les faits les plus inavouables, aucun élément ne permet de démontrer qu’il a repris très rapidement ses agissements »

Il dénonce aussi les dangers du virtuel, « avec un écran qui déshumanise et anesthésie ».

L’avocat de Romuald demande « une sanction basée sur le soin… »

« En raison de la réitération, de la gravité et de l’importance des faits », le prévenu est condamné à huit mois de prison ferme, à une injonction de soins psychiatriques, à une interdiction d’entrer en contact avec les mineurs.

(1) Prénom d’emprunt

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