Sarthe | Condamné pour avoir agressé sexuellement une fillette de 5ans

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L’expertise psychiatrique a fait état d’une « carence d’empathie » et des « traits de sociopathie »
Un homme de 28 ans a été jugé vendredi 17 décembre par le tribunal du Mans (Sarthe) pour avoir agressé sexuellement la fille de son ex-compagne en juillet 2015.

Un homme de 28 ans était à la barre.

Le 27 juillet 2015 à Cérans-Foulletourte, Marie* qui vit avec son compagnon de 22 ans depuis quelques mois ne trouve pas sa fille dans sa chambre, où elle est censée faire la sieste.

Inquiète, elle se met à chercher son enfant et la retrouve dans la salle de bains en compagnie de son compagnon qui est torse nu.

Trouvant la scène bizarre et alertée par l’état anormal de sa fille, Marie lui demande ce qu’elle a.

La petite fille raconte ce qui s’est passé dans la salle de bains :

« Il m’a fait pipi dessus, c’était tout blanc et m’a dit regarde ».

Elle poursuit :

« Il a mis le doigt dans mon zizi ».

La petite fille raconte aussi à sa mère qu’il lui a demandé de ne rien dire.

Très vite, la mère va déposer plainte et conduire sa fille à l’hôpital où malheureusement, on ne pourra pas faire dans les délais des examens pour retrouver d’éventuelles petites lésions susceptibles de corroborer les dires de la fillette.

Toutefois, on retrouvera des traces de sperme sur le col du vêtement de la petite et des traces d’ADN du compagnon de sa mère dans sa culotte

Placé en garde à vue, le beau-père décrit par sa compagne comme particulièrement pervers et libidineux, nie les faits dans un premier temps et fini par les reconnaître à demi-mot tout en livrant une autre version.

Selon lui, il se trouvait au garage et était en érection lorsque la fille l’y a rejoint.

Il explique aux gendarmes que la petite a voulu savoir ce qu’était la bosse sous son pantalon et qu’il l’a conduite à la salle de bains pour lui montrer et qu’il s’est masturbé non pas devant le visage de la fillette, mais à côté et que celle-ci a été « arrosée accidentellement » par son sperme… Par ailleurs, il dément catégoriquement avoir touché le sexe de la fillette.

Ayant selon l’expertise psychiatrique une « carence d’empathie », une « mollesse du remords » et des « traits de sociopathie », le jeune homme ne respectera pas le contrôle judiciaire qui lui sera imposé.

Brun, portant des lunettes et vêtu à la mode, le prévenu aujourd’hui âgé de 28 ans, cligne anormalement des yeux et maintient devant le tribunal sa version des faits, six ans après.

Lorsqu’il est interrogé sur les détails de l’agression sexuelle, il répond d’un ton neutre :

« Ça fait 6 ans, je ne me rappelle plus ».

Froid, antipathique, détaché, il n’aura pas un seul regard en direction de sa victime et de son ex-compagne présentes au tribunal.

Rappelant le traumatisme de la victime aujourd’hui âgée de 11 ans, l’avocate de la partie civile a déclaré :

« Les faits sont sordides » en revenant sur ce qui s’est passé le 27 juillet 2015.

Le procureur, dans son réquisitoire, va souligner avant de requérir à l’endroit du prévenu 4 ans de prison dont 2 ans avec sursis, que :

« C’est avec la même banalité qu’on décrit un événement du quotidien que Monsieur […] va décrire ce qu’il a fait à la petite ».

Reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, le prévenu écope de 3 ans de prison dont 18 mois ferme et 18 mois avec sursis probatoire avec inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).

Le juge d’application des peines devra décider de la mise en œuvre de la partie ferme de la peine et l’audience devant fixer les dommages et intérêts aura lieu le 15 novembre 2022.

*Le prénom a été changé

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