Saint-Nazaire | Un père de famille condamné pour une agression sexuelle

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Le tribunal de Saint-Nazaire vient de le condamner.
Un père de famille s’est rendu coupable d’une agression sexuelle sur une amie de sa fille lors du réveillon du 31 décembre 2020.

C’est le soir du 31 décembre 2020.

Le papa a permis à sa fille, qu’il élève seul, d’inviter deux copines pour faire la fête.

Mais l’une d’elles, 16 ans, abuse de l’alcool auquel elle n’est pas habituée.

Malade, elle vomit.

Sur les coups de 23 h, ses amies lui font prendre un bain, lui passent un jogging et l’allongent sur un lit en position latérale de sécurité.

L’adolescente s’assoupit.

Toutefois, quelque temps après, elle ressent une pénétration digitale.

Parallèlement, elle entend ses amies rire à côté.

Elle réalise avec horreur, que ce ne peut être que son hôte !

Elle sort en pleurant.

L’autre copine appelle sa maman qui vient la chercher, de même que les parents de la victime.

Son père était à côté d’elle à l’audience, le mardi 30 novembre, jour du procès.

Après avoir nié, le quinquagénaire a reconnu les faits sans pouvoir les expliquer.

Des deux côtés de la barre, les avocates ont défendu leurs clients avec acharnement.

Me Déborah Florance a décrit le traumatisme vécu par la jeune apprentie en boucherie :

« Elle essaie d’être forte, cependant elle joue un rôle. Elle fait des crises d’angoisse, des insomnies, des cauchemars, elle ne peut se retrouver seule avec un homme, veut dormir avec ses parents… »

Par ricochet, son père est aussi victime, « car il doit la soutenir ».

Idem pour la procureure, Marie Deschamps :

« Je salue son courage et sa présence aujourd’hui devant un prévenu qui lui en a manqué de courage. Cette jeune fille a subi, par surprise, une violence extrêmement grave de nature sexuelle. »

Elle requiert 24 mois dont 12 avec sursis probatoire, plusieurs obligations et plusieurs interdictions dont celle de tout contact avec l’adolescente.

Me Le François pose des « comment », notamment :

« Comment cet homme a-t-il pu avoir un tel comportement ? C’est une question qu’il se pose jour et nuit ».

L’avocate de la défense insiste :

« Il a honte, il a honte, il a honte ! »

et c’est difficile pour cet homme de caractère apparemment taiseux de s’exprimer devant ses juges.

Il a mis en place un suivi psychologique et a décidé de ne plus boire d’alcool.

Difficile aussi de se retrouver devant la jeune fille, son père et un ami.

« Deux hommes qui dès le lendemain sont allés lui casser la figure et qui ont été condamnés récemment. »

Le tribunal a prononcé une peine de trois ans de prison dont deux avec sursis probatoire.

Il a interdiction de contacter la victime.

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